Le nombre de morts causées par les pneumopathies chroniques a augmenté au cours des 30 dernières années, selon les données issues de 195 pays et publiées dans le « BMJ ». En cause : le vieillissement de la population et l'exposition croissante à des facteurs environnementaux tels que le tabagisme, l'obésité ou la pollution atmosphérique. Les régions les plus pauvres du monde sont par ailleurs celles dont le poids des maladies respiratoires se fait le plus lourdement ressentir.
Selon les données du fardeau global des maladies (Global Burden of Disease) estimé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il y aurait 3,9 millions de décès chaque année dans le monde causés par des maladies respiratoires chroniques, ce qui représente 7 % des décès dans le monde.
En première ligne des pathologies impliquées : la bronchopneumopathie chronique obstructive, l'asthme mais aussi les pneumoconioses, des pathologies causées par l'inhalation de particules solides, des pathologies pulmonaires interstitielles et la sarcoïdose (une pathologie inflammatoire).
Un taux de mortalité en baisse
Les chercheurs du département de pneumologie et de soin intensif de l'hôpital de Tongji (à Wuhan, en Chine) ont puisé dans les rapports successifs du Global Burden Disease publiés entre 1990 et 2017, et ont constaté que le nombre de décès causés par des pathologies pulmonaires chroniques a augmenté de 18 %, passant de 3,32 à 3,91 millions sur cette période.
Cette augmentation ne s'est toutefois pas faite au même rythme que celle de la population mondiale. Conséquence : le taux de mortalité causée par la BPCO a baissé de 2,36 % par an en 27 ans, et celui de la pneumoconiose a diminué de 2,56 %. Des diminutions qualifiées de « lentes » par les auteurs qui font le constat, dans le même temps, d'une augmentation de la mortalité causée par des sarcoïdoses.
Le tabagisme était à l'origine de 1,4 million de morts, et de la perte de 33 millions d'années d'espérance de vie ajustée sur l'incapacité. La pollution atmosphérique est quant à elle la cause d'un million de morts et de la perte de 25 millions d'années d'espérance de vie en bonne santé.
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