Des chercheurs américains de la John Hopkins Bloomberg School et des National Institutes of Health ont testé un vaccin vivant atténué contre le virus respiratoire syncitial (VRS) – le virus de la bronchiolite – en phase 1 chez l’adulte et l’enfant. Leurs résultats, publiés dans « Science Translational Medicine » révèlent une réponse immunitaire forte, sans déclencher la maladie. Le vaccin administré par voie nasale en période hivernale semble avoir conféré une protection à certains enfants et nourrissons.
Protéger de la maladie et non la provoquer, c’est la problématique à laquelle est confrontée la recherche sur le développement d’un vaccin contre le VRS ; et l’équipe américaine semble donc avoir relevé le défi avec son vaccin administré par voie intranasale.
Machinerie transcriptionnelle du virus
L’équipe de Ruth Karron avait développé précédemment ce vaccin vivant atténué qui est composé de virus modifié déficient pour la protéine appelée M2-2. Les scientifiques ont placé de bons espoirs dans ce candidat vaccin, car la protéine M2-2 est un élément clef dans la machinerie transcriptionnelle du virus. L’hypothèse s’est confirmée un peu plus quand ils ont constaté que cette délétion permettait au virus de produire des protéines virales antigéniques, mais en l’empêchant de se multiplier.
Cette étude de phase 1 a été menée chez des adultes et des enfants, séropositifs et séronégatifs contre le virus. Selon les auteurs, les taux d’anticorps neutralisants obtenus étaient bien plus élevés qu’avec les autres vaccins vivants atténués déjà testés, et ce pour beaucoup moins de virus répliqués. La surveillance post vaccinale en période d’épidémie saisonnière du VRS suggère que le vaccin a un effet protecteur chez les enfants et les nourrissons.
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