Couronnée Prix Goncourt, mercredi dernier pour son « Pas pleurer », la romancière Lydie Salvayre, 66 ans et une vingtaine de livres au compteur, était, dans une longue première vie, psychiatre.
Comme quoi la psychiatrie mène à tout (de même que tout mène à la psychiatrie puisque la jeune Lydie se destinait initialement, licence de Lettres modernes en poche, à l’enseignement).
C’est la découverte de la psychanalyse qui la fait bifurquer. Elle a 21 ans passés quand elle entame à Toulouse des études de médecine. Elle exercera comme médecin-résident dans un hôpital psychiatrique près d’Aix-en-Provence, puis en dispensaire comme psycho-pédiatre une fois « montée à Paris ». Dès le début de sa carrière, elle écrit. Psychiatrie et littérature, le cheminement de Lydie Salvayre est double.
Sur la pratique médicale, l’auteure expliquait, il y a dix ans, à nos confrères de l’« Express » : « Cela m’a appris énormément de choses qui m’ont aidée pour l’écriture, et notamment à regarder le corps nu de l’autre, sans aucune charge érotique. » À distance, elle exposait aussi ce drôle de paradoxe : son choix de faire médecine était sans doute lié à une problématique psychiatrique familiale ; or, selon elle, ce n’est pas de la psychiatre que sont venues des réponses… mais de la littérature.
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