Au Pakistan, et plus particulièrement au Waziristan du Nord (district tribal du nord-ouest du pays, considéré comme le bastion d’Al-Qaïda), les avions américains sans pilote – les drones – rendent, littéralement, la population malade. L’Agence France-Presse s’en est fait l’écho la semaine dernière. Outre le millier de blessés physiques répertoriés depuis 2004, les psychoses, stress post-traumatique, dépressions, anxiétés… explosent. La santé mentale des civils est à vif. Le bourdonnement des drones rend fou.
Or dans la société conservatrice pakistanaise, les troubles mentaux n’ont pas la cote – le pays compte un psychiatre pour 333 000 habitants (70 fois moins qu’en France). La situation changera peut-être sous la pression des malades qui affluent dans les rares cabinets et hôpitaux spécialisés. La clientèle traité dans une clinique psychiatrique de Peshawar a ainsi plus que décuplé en sept ans. Les pharmacies du nord-ouest vendent aujourd’hui tranquillisants et antidépresseurs génériques locaux à tour de bras. Une boîte d’anxiolytiques en main, un officinal de Peshawar témoigne pour l’AFP : « Avant, on n’avait pas ce genre de produits, je ne savais même pas que ça existait. Mais depuis quelques années, on en vend énormément. »
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024