« MALGRÉ SA fréquence et le handicap qu’elle est susceptible de provoquer, l’arthrose des mains est une pathologie pour laquelle on ne dispose que de peu d’options thérapeutiques » a rappelé le Pr Cem Gabay, qui a mené dans son service de l’hôpital universitaire de Genève une étude pour évaluer le chondroïtine sulfate (Chondrosulf) dans cette indication.
BAPTISE FACTS (Finger osteoArthritis Chondroitin Treatment Study), cet essai contrôlé randomisé a été mené en double aveugle contre placebo chez des patients de plus de 40 ans qui souffraient d’une arthrose digitale. En plus de remplir les critères ACR et radiologiques d’arthrose digitale, ils devaient, pour être inclus, avoir une douleur articulaire spontanée ≥ 40 mm sur une échelle visuelle analogique de 100 mm (EVS) et un score algo-fonctionnel de Dreiser ≥ 6 (cf. encadré). Au total, 162 patients ont été tirés au sort, 80 ont reçu Chondrosulf pendant 6 mois (800 mg/j) et 82 un placebo. Les patients pouvaient prendre du paracétamol en cas de besoin (sous réserve de l’arrêter au moins 24 heures avant chaque consultation de suivi), mais les anti-inflammatoires non stéroïdiens n’étaient pas autorisés, à l’exception de l’aspirine en prévention cardio-vasculaire (100 mg/j). À l’issue des 6 mois de traitement, les résultats ont montré une amélioration significative des deux éléments du critère primaire, c’est-à-dire la douleur sur l’EVS (environ -10 mm dans le groupe placebo contre -20 mm dans le groupe traité ; p < 0,05) et le score de Dreiser (-1 dans le groupe placebo contre -3 dans le groupe traité ; p < 0,05).
L’amélioration constatée par le médecin (critère secondaire) a également été significativement plus importante dans le groupe traité (p < 0,05), de même que celle de la durée de la raideur matinale (p < 0,05).
La consommation de paracétamol et la tolérance ont été comparables dans les deux groupes. Le nombre total d’effets indésirables a même été moins important dans le groupe traité que dans le groupe placebo.
D’après la communication du Pr Cem Gabay (hôpital universitaire de Genève), lors du symposium lors d’un symposium organisé par les Laboratoires Genévrier.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024