UNE COMMUNICATION réalisée au congrès de l’association des chirurgiens orthopédistes américains a souligné qu’un nombre important de patients programmés pour une pose de prothèses articulaires nécessitait des soins dentaires pour réduire le risque infectieux lié à cette source. Bien que la bactériémie liée à une pathologie dentaire ne soit ni la cause unique, ni la cause principale d’infection prothétique, elle est toutefois un risque significatif.
Une étude américaine, menée sur une centaine de patients opérés ayant préalablement eu des traitements dentaires appropriés, a montré qu’aucune complication infectieuse n’avait été répertoriée. Fort de cette constatation, les chercheurs américains préconisent un dépistage dentaire quasi systématique (ce qui est fait en France) avant les interventions et en ont défini les fondements : pratiquer des soins immédiats chez les patients présentant une pathologie dentaire évolutive (caries, périodontite sévère…), pratiquer une radiographie panoramique chez les patients qui n’en ont pas eu dans l’année, être vigilant chez les patients porteurs de comorbidités (diabète, polyarthrite rhumatoïde…). Si cette communication attire la vigilance des chirurgiens sur l’état dentaire des patients, elle n’aborde pas les cruciales questions des durées et des posologies de couverture, lors des soins dentaires au sein des populations porteuses d’arthroplasties, ni les risques encourus lors de la coexistence d’implants dentaires et articulaires.
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