Regroupé au sein de la Fédération des spécialités médicales (FSM), le CNPR s’organise autour d’un conseil d’administration et de ses membres représentants. Il est constitué de trois structures partenaires : la Société française de rhumatologie (SFR) qui promeut le progrès scientifique, le Syndicat national des médecins rhumatologues (SNMR) qui représente les intérêts professionnels et le Collège français des enseignants en rhumatologie (COFER) qui met à jour l’enseignement. Un représentant du Conseil national des universités et un du Conseil de l’Ordre des médecins complètent, avec une voix consultative, le conseil d’administration.
« Nous avons conçu un site internet avec plusieurs entrées, souligne la Pr Aleth Perdriger (CHU de Rennes), présidente du CNPR. La première permet de décrire l’objectif du CNPR. Interlocuteur privilégié des autorités de santé, cet organisme associe à parité des médecins libéraux et des hospitaliers représentant les différentes composantes de la spécialité. Le but est d’améliorer la qualité des soins et la formation en rhumatologie, quel que soit le mode d’exercice ».
Des missions bien définies
La seconde entrée du site aborde les missions du CNPR : optimiser les soins en rhumatologie avec la nomination d’experts, valoriser une formation adaptée à la pratique de la rhumatologie d’aujourd’hui, en définissant les orientations prioritaires et en proposant des parcours de formation. « S’agissant du développement professionnel continu (DPC), le CNPR propose un schéma de parcours qui s’imposera à tous et s’inscrira à terme dans l’ensemble des actions réalisées par un médecin dans le cadre de la certification périodique », indique la Pr Perdriger. Le parcours sera une obligation triennale, la certification interviendra tous les six ans.
Parallèlement, un travail de formation médicale continue (FMC) des médecins, en participant à des congrès par exemple, sera complémentaire et permettra aux rhumatologues de se tenir informés de l’évolution des pratiques. « Le parcours de formation préconisé par le CNPR intègre le DPC (relevant d’actions répondant aux orientations prioritaires nationales ou de la spécialité) et la FMC (complémentaire), en essayant de trouver un équilibre entre les deux », ajoute la présidente.
Une traçabilité de la formation
Les autres missions du CNPR comprennent le traçage des actions et la mise en œuvre du DPC, la contribution à l’évolution du référentiel métier, ainsi que la mise en place de registres de pratiques. C’est pourquoi un espace membre a été créé. La traçabilité de la formation est en cours de discussion avec la Fédération des spécialités médicales pour étudier comment le parcours de chaque médecin pourrait s’intégrer dans cet espace membre au sein du CNPR.
Une diversité d’experts
Les autres missions du CNPR portent sur le fonctionnement et la validation de compétences. L’identification et la désignation d’experts sont essentielles pour travailler sur la qualité ou la pertinence des soins, ainsi que répondre aux saisines des instances et tutelles. C’est le troisième point d’entrée du site internet. « Pour représenter la diversité des points de vue d’une spécialité, chaque médecin peut devenir expert dans son domaine de pratique quotidienne et se sentir concerné par les actions de son CNP », souligne la rhumatologue. La mission du bureau consistera à désigner les experts rhumatologues qui pourront répondre aux autorités de tutelle et définir l’évaluation des pratiques afin d’être le plus efficient possible. Une multiplicité des experts est cruciale pour une diversité des compétences.
D’après un entretien avec la Pr Aleth Perdriger (CHU de Rennes), présidente du CNPR
(1) https://www.cnprhumatologie.fr/
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