Prescrits dans le cadre des cancers du sein, les inhibiteurs des aromatases sont souvent à l’origine de douleurs rhumatologiques. Les résultats d’une étude multicentrique, prospective étaient présentés. Cent trente-huit patientes atteintes de cancer du sein, indemnes de toute douleur avant introduction des anti-aromatases, ont été suivies durant leur première année de traitement. Environ un tiers des patientes avaient des douleurs rhumatologiques au cours de la première année. Dans 82 % des cas, les symptômes étaient apparus dans les trois premiers mois du traitement. Il s’agissait de douleurs des mains, de ténosynovite et de poussée d’arthrose, sans anomalie biologique. Dans 18 % des cas, les symptômes étaient apparus plus tardivement. Le tableau était alors plus proche d’un syndrome fibromyalgique. À noter également une véritable polyarthrite rhumatoïde survenue à trois mois. De plus, deux patientes asymptomatiques ont eu une augmentation significative du facteur rhumatoïde et des anti-CCP. Enfin, six patientes (4,3 %) avaient interrompu leur traitement en raison de l’intensité des douleurs. Les auteurs soulignaient l’intérêt de cette étude pour la compréhension du rôle des hormones dans les douleurs ostéoarticulaires.
D’après Perrot S. et coll. (Abs 7673).
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