L’ÉTUDE de Daniel Cherkin et coll. (Seattle) est la première à avoir comparé deux types de massage, structural et de relaxation, sachant que les dorso-lombalgies représentent la première raison pour laquelle le public recherche des massages. L’un des buts du travail était la question de l’efficacité de l’une ou l’autre approche. Au total, les résultats indiquent que les deux marchent bien, avec peu d’effets indésirables.
« Les massages sont une aide appréciable dans la prise en charge des douleurs du dos, permettant aux personnes de fonctionner encore six mois après ». C’est-à-dire qu’elles sont capables de travailler et de prendre soin d’elles-mêmes.
Ont été inclus 400 patients qui souffraient depuis au moins 3 mois de lombalgies chroniques aspécifiques, pour lesquelles aucune cause n’avait été identifiée. Ils ont été assignés au hasard pour recevoir soit un massage structurel, soit un massage de relaxation, soit une prise en charge médicale standard (médicaments).
Le massage structural consiste à agir sur les muscles, les fascias et les articulations, en douceur, de manière à agir principalement sur les tissus mous pour étirer, détendre sans brutalité les chaînes musculo-tendineuses. Il se focalise sur les régions en souffrance. Le massage de relaxation consiste à agir sur la lombalgie en induisant une sensation générale de relaxation, par un massage de tout le corps. Des massages d’une heure hebdomadaire ont été délivrés pendant 10 semaines.
À ce terme, les résultats montrent que plus d’un patient sur trois dans les deux groupes des massages témoigne d’une disparition des douleurs ou d’un amendement significatif. Il n’y a qu’un patient sur 25 dans le même cas dans le groupe sous traitement médical.
Sur le plan fonctionnel, à ce terme, les réponses à un questionnaire montrent que les deux tiers des patients sous massages et plus d’un tiers des patients sous traitement médical fonctionnent significativement mieux qu’à l’inclusion dans l’étude. Les patients des groupes massage ont passé un nombre significativement moindre de jours dans leur lit, ont pris moins d’antiinflammatoires et ont été plus actifs.
« Comme on peut s’y attendre et comme cela se passe avec à peu près tous les traitements, les bienfaits des massages se sont estompés au fil du temps. Mais six mois après le début de l’étude, les deux types de massages restent toujours associés à une amélioration fonctionnelle », indique l’auteur principal. « Après un an, les bénéfices ne sont plus significatifs. »
Les bénéfices des massages sont au moins aussi solides que ceux rapportés pour d’autres modes de traitements dont l’efficacité a été montrée : médicaments, acupuncture, exercice et yoga. Quant à la sécurité : les massages sont au moins aussi sûrs que les autres options thérapeutiques.
Les études antérieures dans les lomblagies ont testé seulement le massage structural. Mais la relaxation, aussi appelée massage Suédois, est la forme la plus courante de massage et celle qui est le plus souvent enseignée dans les cours.
Annals of Internal Medicine, 5 juillet 2011.
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