Arcoxia (étoricoxib), nouvel AINS de la classe des inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase 2, est disponible en France pour le traitement symptomatique de l’arthrose, en cas d’échec du paracétamol. Administré en une prise quotidienne, à n’importe quel moment de la journée, il permet d’obtenir un soulagement rapide (en 24 minutes) et durable (24 heures) de la douleur et de l’inflammation.
Le développement clinique d’Arcoxia 30 et 60 mg dans l’arthrose repose sur 7 études cliniques, ayant inclus plus de 4 400 patients arthrosiques. Leur objectif était de démontrer soit sa supériorité par rapport au placebo ou à un comparateur actif, soit sa non-infériorité par rapport aux comparateurs actifs.
Rapidité d’action.
Administrée à la posologie de 30 et 60 mg/j, la molécule a entraîné une amélioration de la douleur, de l’incapacité fonctionnelle et de l’état de la maladie apprécié par le patient. Cette efficacité s’est révélée supérieure au placebo et équivalente à celle des comparateurs actifs. La rapidité d’action d’Arcoxia 60 mg a été supérieure à celle du diclofénac 150 mg/j.
Différents essais cliniques ont suggéré que les inhibiteurs sélectifs de la cox-2 peuvent être associés à un risque accru d’événements cardiovasculaires thrombotiques (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) par rapport à un placebo et à certains AINS. Dans le programme MEDAL auprès d’environ 34 000 patients et portant sur le risque cardiovasculaire : « Il n’est pas apparu d’augmentation du risque d’événement cardiovasculaire thrombotique par rapport au diclofénac à 150 mg/j », a indiqué le Pr Jacques Blacher (Hôpital de l’Hôtel-Dieu, Paris). Une augmentation de la pression artérielle est possible, aussi la prescription est contre-indiquée en cas d’HTA non correctement contrôlée.
Une analyse combinée des données de tolérance de plusieurs études réalisées avec l’étoricoxib a montré que les perforations, les ulcères gastro-duodénaux symptomatiques non compliqués étaient moins fréquents chez les patients traités par l’étoricoxib que chez ceux traités par un AINS conventionnel. Ces résultats ont été confirmés dans les études du programme MEDAL. En revanche, aucune différence significative entre l’étoricoxib et le diclofénac n’a été observée concernant les événements digestifs hauts compliqués (perforations, sténoses ou hémorragies digestives) d’où l’absolue nécessité de rechercher les facteurs de risque de complications digestives (plus de 65 ans ; antécédents d’ulcères ou d’hémorragies digestives, d’infection à H. pylori ; pathologie grave associée ; traitements concomitants par aspirine, clopidogrel, anticoagulant, corticoïde) souligne le Pr Stanislas Chaussade (CHU Cochin Paris).
Conférence de presse organisée par les laboratoires MSD.
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