DES PATIENTS français souffrant de polyarthrite rhumatoïde (PR) témoignent que la polyarthrite rhumatoïde affecte fortement leur vie sexuelle et leurs relations émotionnelles. L’étude réalisée par des Français montre une forte corrélation entre la sévérité de la PR et l’impact sur la vie sexuelle.
L’étude a été réalisée par une équipe française (Gisela Kobelt, Paris, présidente de l’ANDAR ou Association Nationale de Défense contre la Polyarthrite Rhumatoïde) chez 1 271 patients (64 ans en moyenne, dont 98 % reçoivent un traitement) qui ont répondu à un questionnaire : 64 % ont une sexualité perturbée sexuellement par leurs symptômes et 40 % n’ont même plus de vie sexuelle du tout.
Le principal problème allégué est une perte de la libido (47 %), suivie par la douleur et la raideur des articulations (24 %). De plus, 39 % des personnes sont affectées par un sentiment de culpabilité et une frustration. Malheureusement, ils sont 72 % à n’avoir jamais parlé de leur état sexuel à leur médecin, dont 66 % ne souhaitant pas évoquer ce problème et 62 % considérant qu’ils n’ont pas besoin d’aide.
« Nous encourageons les médecins à engager la communication avec les patients sur ce thème pour leur apporter une aide. »
- Une étude Brésilienne montre pour sa part chez 165 femmes (32 ans en moyenne) traitées pour lupus érythémateux disséminé, dont 52 % sont mariées, qu’elles présentent des différences significatives avec des témoins : absence d’activité sexuelle (31,2 % versus 12,5 %), absence de désir sexuel (58,4 % versus 17,5 %) et absence d’orgasme (67,2 % versus 22,5 %). Cinquante deux pour cent rapportent avoir un partenaire sexuel, contre 92,5 % dans le groupe témoin.
Boire du thé.
- Les femmes qui boivent du thé présentent un risque accru de PR (p = 0,04) comparativement à celles qui n’en boivent pas du tout.
Les résultats d’une cohorte longitudinale aux États-Unis où sont comptabilisées 76 643 femmes montrent une association positive entre l’incidence de la PR et la consommation du thé, avec un risque relatif croissant avec la quantité bue (p = 0,03).
Globalement, le fait de boire du thé, quelle que soit la quantité, est assorti d’un risque relatif de 1,40 (p = 0,04) ; et les femmes qui boivent plus de 4 tasses par jour ont un risque relatif de développer une PT de1,78.
En revanche, l’étude des relations avec le café, sous quelque forme que ce soit (filtré ou non, décaféiné ou non), ne fait pas apparaître d’association.
- Les patients ayant une PR ont un risque doublé de souffrir d’infarctus du myocarde comparativement à la population générale, selon une étude Danoise menée dans la population générale (4614840 personnes) avec une évaluation entre 1997 et 2006. Pendant ce délai, sont apparus 10 547 cas de PR et 132 868 cas de diabète. « Leur risque est comparable à celui des diabétiques », écrivent Jesper Lindhardsen et coll. L’incidence des infarctus du myocarde est de 1,65, il est de 1,73 au cours du diabète de type 1. Chez les femmes, ce risque est plus important, multiplié par 6 chez les patientes de moins de 50 ans souffrant de PR ; il est dans cette population aussi comparable aux femmes diabétiques du même âge.
Le risque n’est pas augmenté en cas de comorbidité PR-diabète. Ces résultats plaident en faveur d’un dépistage ciblé des atteintes cardiovasculaires et de leur traitement adéquat chez les patients souffrant de PR.
- Les conjoints de personnes chez qui on diagnostique une PR sont tout autant affectés et déstabilisés émotionnellement que le patient lui-même, selon une étude provenant du Royaume-Uni. Ainsi, tout comme les personnes récemment diagnostiquées, les partenaires expriment la perception d’une immense tristesse, avec une sensation de perte du futur, tout autant pour leur partenaire que pour eux-mêmes.
« Si les équipes soignantes apportent du soutien à l’entourage des patients, cela sera profitable pour le patient lui-même », soulignent les chercheurs.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024