DE NOMBREUSES hypothèses sont explorées pour comprendre l’origine de l’autisme. Un certain nombre concerne la période périnatale : prématurité, petit poids de naissance, diabète gestationnel et hypertension, hypotrophie fœtale, travail prolongé ou très court, terme dépassé, a été associée à une augmentation du risque d’autisme chez l’enfant.
Une étude réalisée dans le cadre de la « Nurses’ Health Study » ajoute à cela l’exposition de la mère à un abus sexuel pendant l’enfance « selon un mode d’association proportionnelle », sur une cohorte suivie longitudinalement (52 498 mères d’enfant sans autisme et 451 mères d’enfant autistes). Les femmes exposées aux degrés les plus élevés d’abus émotionnel et physique (un quart de l’effectif des femmes abusées) ont un risque augmenté de 61,1 % d’avoir un enfant souffrant d’autisme, comparativement aux femmes n’ayant pas souffert d’abus.
Le facteur stress intervient probablement pour une part (des antécédents de stress chez une femme ont été associés à un risque accru d’autisme chez leurs enfants), mais pas uniquement. Les facteurs périnataux vus plus haut comptent également pour une part, ayant été associés à l’abus.
Il y a aussi les séquelles psychologiques, comportementales et physiques d’un abus, qui peuvent altérer les systèmes biologiques de la femme, incluant l’axe hypothalamo-hypophyso-adrénergique, et/ou hypothalamo-hypophyso-gonadique, et le système immunitaire. Des associations ont déjà été trouvées entre des dysrégulations de la sorte et l’autisme chez l’enfant.
Andrea Roberts et coll., JAMA Psychiatry, en ligne le 20 mars 2013.
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