Une enquête effectuée par CSA (2) auprès de 270 patients multipathologiques présentant une dysfonction érectile (53 sans traitement, 53 ayant déjà pris un traitement et 164 n’ayant jamais pris de traitement) montre que le traitement de la D. E. n’est pas vécu comme étant un traitement comme un autre, en particulier compte tenu de sa symbolique. Si 91 % des patients sous traitement se disent prêts à le poursuivre, le niveau de satisfaction globale est moyen (6,9/10), en raison d’un caractère contraignant (mis en avant pour 52 % des patients non traités), la notion de contrainte étant prise au sens large (mode d’administration, anticipation et ritualisation temporelle qui rompt la spontanéité de la relation sexuelle). D’où une forte attente pour un nouveau mode d’administration (81 %), 88 % se déclarant prêts à essayer Vitaros.
Simplifier pour mieux soigner
Comme on l’a dit, Vitaros se présente sous la forme d’une crème en récipient unidose, contenant 300 microgrammes d’alprostadil et un accélérateur de transmission transdermique NexACT qui permet au principe actif, après dépôt d’une goutte au-dessus du méat, de pénétrer rapidement dans le corps spongieux et les corps caverneux. L’effet apparaît dans un délai de 15 minutes et persiste pendant 1 à 2 heures.
Comme le souligne Guillaume El Glaoui, Président de Majorelle, Vitaros s’inscrit dans la stratégie du laboratoire : innover en jouant sur la présentation de molécules existantes pour simplifier le traitement et donc améliorer l’observance et, in fine, l’efficacité réelle. Une stratégie qui a tout d’abord conduit à la première gamme de contraceptifs en schéma continu, et au premier traitement par électrostimulation de rééducation à domicile de l’incontinence urinaire. « Ce qui est nouveau dans Vitaros, ce n’est pas l’alprostadil, utilisé pour les injections intraveineuses, c’est la possibilité d’une utilisation topique, simple et non traumatique », explique-t-il.
Une efficacité et une innocuité démontrée
Sylvain Mimoun souligne que l’efficacité de Vitaros a été démontrée par deux études pivots portant sur 3 000 patients : 52 % contre 20 % sous placebo, en prenant compte de diverses échelles d’évaluation, notamment GAQ (Global Assessment Questionnaire). Une efficacité comparable dans différents sous-groupes de patients multipathologiques (diabète, SEP, prostatectomie…), ce qui a conduit le laboratoire à déposer une demande de remboursement dans ces indications.
Une efficacité qui s’améliore rapidement quand le patient se familiarise avec la technique, au demeurant simple. En sachant que comme pour tout traitement de la D. E. l’efficacité passe par une bonne acceptation par le patient lui-même, par la pratique d’une stimulation sexuelle après administration : « À ce niveau la pédagogie du médecin traitant est essentielle, souligne Sylvain Mimoun. On ne doit surtout pas présenter ces produits comme des produits miracles qui règlent tous les problèmes par eux-mêmes. »
La tolérance est par ailleurs bonne, en respectant les contre-indications (thrombose veineuse faisant craindre un priapisme) et les modalités d’emploi (une application par 24 heures, 2 à 3 fois par semaine). On n’a pas décrit d’effets systémiques et les effets indésirables les plus fréquents sont des douleurs locales légères à modérées (brûlure, douleur et rougeur du pénis), disparaissant en 1 à 2 heures.
Ainsi, conclut Sylvain Mimoun, Vitaros représente une vraie alternative, en première intention et/ou chez les sujets chez lesquels les inhibiteurs de PDE5 sont inefficaces et/ou contre-indiqués. En n’imposant pas de gestes traumatiques (injection, MUSE). Et sans se préoccuper d’éventuelles interactions alimentaires et/ou médicamenteuses.
(1) Conférence de presse organisée par le laboratoire Majorelle
(2) Questionnaire autoadministré en ligne, du 25 avril au 12 mai 2014
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