MARQUEUR PRÉCOCE de la détérioration rénale, la microalbuminurie est également un facteur de risque cardio-vasculaire. Cette microalbuminurie doit donc être considérée comme les facteurs de risque traditionnels (cholestérol, hypertension artérielle, diabète…) et prise en charge rapidement.
La microalbuminurie est un facteur indépendant, non seulement de l’atteinte rénale, mais aussi de risque cardio-vasculaire. Chez le diabétique, la présence d’une microalbuminurie multiplie par un facteur de 2 à 4 le risque d’événement cardio-vasculaire. Le risque d’accident vasculaire cérébral mortel est multiplié par 4 à trois ans. La microalbuminurie multiplie aussi par un facteur 3 le risque relatif de cardiopathie ischémique chez l’hypertendu modéré, qu’il soit ou non diabétique. La Société européenne d’hypertension a donc défini la microalbuminurie comme un marqueur fiable de risque cardio-vasculaire chez l’hypertendu et le diabétique. En effet, comme l’ont montré plusieurs études, notamment les études BENEDICT et LIFE, la régression de cette microalbuminurie grâce à la prescription d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) permet de diminuer le nombre d’événements cardio-vasculaires majeurs. C’est pourquoi, selon les recommandations de l’ESH 2009, il apparaît nécessaire de traiter le plus tôt possible afin que le risque cardio-vasculaire ne soit pas trop élevé.
Plus récemment, l’étude ROADMAP, qui porte sur 4 000 patients dans 200 centres de 21 pays, a suggéré qu’un ARA II, l’olmésartan, pourrait retarder l’apparition d’une microalbuminurie chez les diabétiques de type 2. Dans cette étude, dont les résultats définitifs sont attendus pour 2012, est évalué l’effet à cinq ans de l’olmésartan pour prévenir l’apparition d’une microalbuminurie chez les diabétiques de type 2 qui en étaient exempts à l’inclusion. Les premiers résultats ont, en effet, montré une diminution statistiquement significative (- 23 %) de l’apparition d’une microalbuminurie. Dans l’étude BENEDICT, avec un IEC, la réduction avait été de 50 % mais avec un nombre moins important de malades (environ 1 200 patients randomisés en 4 groupes contre 4 446 dans 2 groupes pour ROADMAP).
Symposium organisé par les Laboratoires Menarini, dans le cadre du 4e Forum européen Cœur, exercice et prévention, auquel participaient : A. Cohen-Solal (Paris), B. Vaisse (Paris), J.-J. Mourad (Bobigny) et J.-C. Aldigier (Limoges).
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