L’inflammation de l’épididyme atteint surtout l’adulte jeune, avec un pic de fréquence entre 20 et 40 ans. Le plus souvent, elle est secondaire à une infection et la voie habituelle de dissémination est rétrograde, déférentielle. L’orchite, plus rare, est également le plus souvent secondaire à une infection. La voie de dissémination est soit hématogène, notamment virale, l’exemple le plus typique étant l’orchite ourlienne, soit directe soit au contact d’une épididymite. Il s’agit alors d’une orchiépididymite vraie.
L’épididymite commence généralement brutalement par des douleurs et un gonflement de la bourse. Il s’y associe de la fièvre et parfois des brûlures à la miction. Rarement, on retrouve un écoulement épais par l’urètre. Dans 15 % des cas, les épisodes aigus évoluent de manière chronique avec induration. En cas d’atteinte testiculaire, le risque est l’atrophie testiculaire et la détérioration de la spermatogenèse. Le diagnostic clinique est le plus souvent facile, mais l’échographie est souvent nécessaire pour confirmer le diagnostic et avoir un état des lieux initial dans le cadre de la surveillance ultérieure.
L’épididymite aiguë de l’adulte jeune peut être une infection sexuellement transmissible. Elle atteint dans ce cas le partenaire, essentiellement chez l’adulte de moins de 35 ans. Dans la majorité des cas, la cause est l’un des germes uropathogènes. Les principaux facteurs de risque d’épididymite sont les troubles de la vidange vésicale et les malformations urogénitales.
Les orchiépididymites peuvent par ailleurs survenir au cours d’infections systémiques comme la tuberculose, la brucellose ou la cryptococcose. Les complications de l’orchiépididymite sont l’abcès, l’infarcissement, l’atrophie et enfin le passage à la chronicité avec induration, et enfin la stérilité par obstruction définitive de l’épididyme.
En cas d’orchite liée aux oreillons, l’anamnèse recherche une parotidite. Sur le plan biologique, des immunoglobulines IgM doivent être recherchées dans le sérum.
Les antibiotiques doivent être choisis sur un faisceau d’arguments de manière probabiliste en attendant les résultats des prélèvements qui permettront d’adapter le traitement en fonction du terrain et des allergies, pour traiter le plus souvent un E. coli mais également les chlamydiae. En cas d’abcès, un traitement chirurgical peut s’avérer nécessaire.
Éliminer la torsion de testicule
Sur le plan diagnostique, au cours de l’épisode aigu, l’inflammation commence par la queue de l’épididyme et s’étend à l’ensemble de l’épididyme et au testicule. Un prélèvement de l’écoulement urétral et/ou de l’urine en milieu de jet doit être réalisé avant tout traitement antibiotique. Le diagnostic différentiel à éliminer de manière urgente est la torsion du cordon spermatique. Dans ce cas, l’absence de fièvre peut orienter le diagnostic. Un examen écho-Doppler peut être réalisé mais ne doit pas retarder l’exploration chirurgicale, impérative au moindre doute. La torsion du cordon spermatique est en effet une urgence fonctionnelle qui met en jeu le pronostic vital du testicule. Il existe deux pics de fréquence, la première année de vie et la période pubertaire. Il s’agit d’une urgence chirurgicale.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024