Présente depuis l’automne 2014 sur le réseau social Twitter, l’Association française d’urologie (AFU) vient d’ouvrir sa page Facebook pour dialoguer librement avec les patients. Parallèlement, l’association continue de s’intéresser aux applications mobiles destinées aux praticiens et aux malades.
Aujourd’hui, 1 Français sur 2 a recours au Web pour s’informer sur des thèmes de santé. Une réalité qui n’a pas échappé aux membres de l’AFU qui viennent d’augmenter « la surface de contact » entre l’association et le grand public sur la Toile en ouvrant coup sur coup un compte Twitter et une page Facebook.
Pour le Dr Christian Castagnola, vice-président de l’AFU, « le temps de la relation médecin-patient verticale – le paternalisme hippocratique – est fini. Les patients s’autonomisent, s’informent et sont en recherche d’informations et de réponses à leurs questions. Internet est aujourd’hui devenu l’une des toutes premières sources en ce domaine et ne pas l’investir serait se tenir à l’écart de nos patients et pourrait même risquer de rompre cette relation spécifique qui nous lie à eux ».
Un 1er chat sur l’incontinence urinaire pour libérer la parole
Déjà présente sur le Web avec un site dédié qui regorge d’informations validées scientifiquement, l’AFU fait un pas de plus vers les malades et leurs proches en investissant la sphère des réseaux sociaux. Avec plus de 18 millions de Français qui se connectent quotidiennement sur Facebook, le leader mondial dans le domaine des réseaux sociaux est devenu un espace incontournable de communication comme l’ont déjà compris de nombreuses associations de patients qui y sont présentes.
À l’instar du CHU de Rouen ou de l’INCa, l’AFU a non seulement ouvert une page Facebook sur laquelle elle peut délivrer de l’information, mais également décider de mettre en place des chats pour dialoguer avec le public. Le premier d’entre eux aura lieu le vendredi 3 avril dans le cadre de la Semaine de la continence et sera animé par 5 experts de l’association qui répondront à toutes les questions sur et autour de l’incontinence urinaire et de ses différentes facettes. La distance entre les interlocuteurs et l’anonymat propre aux réseaux sociaux devrait participer à libérer une parole souvent brimée par les complexes engendrés par certaines pathologies.
« Nous n’avons pas d’objectifs quantitatifs avec cette première page Facebook, explique le Dr Castagnola, il s’agit avant tout de montrer qu’il est possible d’échanger sur les réseaux sociaux avec des patients, des jeunes femmes, des hommes actifs ou non, des adolescents ou des seniors sans pour autant faire de consultation en ligne. »
S’y retrouver parmi les applications santé
Environ 4 000 applications médicales de langue française sont aujourd’hui disponibles sur les « stores » des appareils mobiles connectés. Parmi elles, 70 % sont uniquement orientées vers le patient, 25 % sont destinées aux professionnels de santé et seulement 5 % concernent la relation médecin/patient.
Un domaine auquel le Dr Pierre Gimel, urologue au centre Catalan d’Urologie de Cabestany (Pyrénées-Orientales) et concepteur d’applications avec l’AFU (iPtrostate, iRein), promet un bel avenir : « Des applications bien conçues peuvent contribuer à améliorer la relation entre le malade et son urologue. Ainsi, quand le patient arrivera en consultation, il aura déjà noté toutes les données importantes pour le diagnostic et le suivi de sa pathologie, par exemple la fréquence des mictions nocturnes, les effets indésirables des médicaments... La collecte préalable de ces données fera gagner un temps précieux au patient comme au médecin. » Pour l’heure, l’important est de reconnaître les applications qui sont réellement utiles au patient ou bénéfiques pour la relation médecin/patient. C’est ce que s’emploie à faire l’AFU qui recense sur son site celles qu’elle a préalablement validées.
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