Dans le cadre de ses nouvelles missions de réalisation d’études en pharmaco-épidémiologie sur les produits de santé tout au long de leur durée d’utilisation, l’ANSM vient de rendre publique sa première étude pilote en épidémiologie portant sur la durée de vie des prothèses totales de hanche (PTH).
Avec un suivi médian de 33 mois, on y apprend que le taux de révision - c’est à dire de réintervention sur la prothèse pour en remplacer tout ou partie de ses composants - observé est de 3,1%. L’âge moyen des sujets était de 69 ans dont 57 % de femmes. Deux tiers des PTH ont été implantées dans un hôpital privé.
Cette étude a été menée à partir des données du SNIIRAM, sur une cohorte de 100 191 individus ayant bénéficié d’une PTH entre avril 2010 et décembre 2011 et suivis jusqu’à fin 2013. Cette étude de l’ANSM est publiée dans la revue scientifique américaine JAMA SURGERY.
Ce travail d’enquête montre aussi sur les PTH cimentées avec antibiotique semblent avoir une meilleure durée de vie que les PTH non cimentées. Les PTH à couple métal-métal tout type confondu ont une moins bonne survie prothétique que les autres couples.
Plusieurs dispositifs médicaux implantables, considérés à risque, font l’objet d’une surveillance renforcée de la part de l’ANSM. Il s’agit certes des implants mammaires et des prothèses de hanche, mais aussi une étude relative à la survie des prothèses uni-compartimentales t des prothèses totales de genou est actuellement en cours. Les produits de comblement des rides, les sondes de défibrillation ainsi que les valves cardiaques ne font pas exception et sont aussi les objets d’une surveillance similaire.
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