5 ans après l’affaire des prothèses PIP, les autorités sanitaires se méfieraient-elles davantage ? La vente d' implants mammaires, mais aussi pectoraux, testiculaires, de fessiers, de mollets et de la face, du fabricant brésilien Silimed viennent d’être suspendues en France. Plusieurs autorités sanitaires ont pris une décision comparable, en Suisse, en Australie, ainsi qu'au Royaume-Uni. Cette suspension fait suite à une vérification de l'usine brésilienne par le certificateur allemand TÜV Sud qui a établi "la présence de particules à la surface des implants mammaires".
En conséquence, la distribution en France de ces dispositifs a été suspendue par le fabricant, et "ceux déjà sur le marché ont été placés en quarantaine par le distributeur", précise l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). "Les informations disponibles ce jour ne permettent pas d'identifier un risque spécifique pour les patients implantés avec ces prothèses", note-t-elle encore. C’est donc par précaution que l’ANSM "recommande de ne pas utiliser ces implants".
En France, Silimed représente "3 à 4% du marché total des prothèses mammaires" vendues, d'après l'agence sanitaire. Cette société a vendu plus de 15.000 implants mammaires en France depuis 2009, qui concernent plusieurs milliers de femmes et constituent l'essentiel des ventes d'implants de cette société en France.
Silimed a réagi rapidement à cette suspension. "Nos produits sont sûrs. Il n'y a pas de contamination des produits de Silimed qui sont fabriqués selon les plus hautes normes de sécurité", affirme la société. Silimed souligne que l'entreprise a "volontairement" suspendu la commercialisation des produits sur le marché européen jusqu'à ce que les autorités sanitaires locales aient reçu son rapport technique officiel. Et pour le reste, elle martèle que "le niveau de particules trouvé est extrêmement bas et conforme à tous les marchés".
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