Des scientifiques américains ont identifié les substances chimiques les plus cancérigènes présentes dans l'environnement quotidien que les femmes devraient éviter pour réduire les risques de cancer du sein. Une liste de 17 substances cancérigènes a ainsi été publiée lundi dans la revue Environmental Health Perspectives, hautement suspectes, selon les auteurs, parce qu’elles provoquent des tumeurs mammaires chez les animaux et que de nombreuses femmes y sont exposées. Il s'agit de produits chimiques présents dans l'essence, le gasoil et autres substances d'échappement des véhicules, ainsi que des ignifuges, des textiles anti-taches, des dissolvants, des décapants à peinture et des dérivés de désinfectants utilisés dans le traitement de l'eau potable.
«Réduire l'exposition aux produits chimiques toxiques pourrait sauver la vie de nombreuses femmes», estime Julia Brody, directrice générale du Silent Spring Institute, co-auteur de l'étude. Elle regrette en revanche que «les fonds consacrés à la recherche sur le lien entre cancer du sein et produits chimiques dans l'environnement, ne représentent qu'une infime partie du total». «Il est impératif que les industries et le gouvernement agissent pour réduire l'exposition aux substances les plus dangereuses», insiste Kristi Marsh, auteur d'un ouvrage sur le sujet, intitulé «Little Changes».
Les Instituts nationaux de la santé (NIH) vont incorporer les recommandations de l'étude alors qu'ils se préparent à tester des prélèvements mammaires provenant de quelque 50 000 femmes, dans le cadre d'une recherche sur des soeurs pour déterminer les causes du cancer du sein.
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