En avril, le lécanémab a reçu une autorisation de mise sur le marché européenne pour les formes précoces de maladie d’Alzheimer (MA), ouvrant la voie à l’immunothérapie anti-Alzheimer. Tout comme le donanémab, cet anticorps monoclonal anti-amyloïde a démontré une certaine efficacité biologique et clinique, avec une diminution du déclin cognitif de 30 % après 18 mois de traitement. Cependant, cet effet reste modeste et de nombreuses questions persistent, tant sur l’efficacité au long cours qu’en termes de sécurité, de coût pour la société, etc.
En fait, l’immunothérapie anti-Alzheimer telle qu’elle émerge aujourd’hui pourrait n’être que la première étape du déploiement d’une nouvelle ère thérapeutique. D’autres immuno-thérapies anti-amyloïdes, injectables en sous-cutané ou associées à une meilleure tolérance, sont en effet en développement. Des immunothérapies anti-tau, ciblant la neuro-inflammation, font aussi l’objet de recherche – même si des échecs ont déjà été enregistrés, par exemple avec le dépranémab. Et, à terme, les lésions amyloïdes, la protéine tau, voire les corps de Lewy pourraient être ciblés conjointement.
Par ailleurs, l’immunothérapie active, autrement dit la vaccination anti-Alzheimer, reste pertinente dans une perspective préventive. Il y a déjà une vingtaine d’années, des résultats pré-cliniques encourageants avaient été observés chez l’animal, avec disparition des plaques amyloïdes – mais au prix d’une toxicité importante pour l’homme.
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