Les déficits en testostérone sous-traités

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Publié le 11/01/2024
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En France, parmi les 17 millions d'hommes de plus de 40 ans, 2,1 % d’entre eux, soit 340 000, présenteraient un déficit en testostérone et seraient symptomatiques. Or seuls 70 000 sont effectivement traités. Les populations à risque de déficit sont celles avec des maladies métaboliques, cardiovasculaires, sous corticoïdes, opioïdes, antipsychotiques, anticonvulsivants, antirétroviraux ou ayant des antécédents urologiques. « Chez ces hommes, la prévalence du déficit en testostérone, qui diminue la qualité de vie mais réduit aussi l'espérance de vie, varie de 20 % à 40 %, précise le Pr Éric Huyghe (Toulouse). En consultation, lorsque des patients de plus de 40 ans présentent des symptômes tels que dysfonctions érectiles, désir sexuel modéré ou fatigue, la question d’un déficit en testostérone se pose. » Une avancée significative au niveau international est proposée, « consistant à mesurer la testostérone libre ou biodisponible plutôt que la totale, ce qui est plus fiable, précise-t-il. Cette mesure devrait être interprétée en utilisant le seuil de l'homme jeune, indépendamment de l'âge du patient. »


Source : lequotidiendumedecin.fr