J’en ai appris une bien bonne, un de ces soirs, à ma clinique de Belleville !
Une réfugiée de Saint-Quentin, âgée de 24 ans, me consultait. Dans le cours de l’interrogatoire, elle me révélait qu’elle ne pouvait pas mettre une chemise propre sans ramener ses règles. Elle s’était livrée à une véritable expérimentation sur ce sujet, variant les conditions de l’expérience. Mais qu’elle changeât de chemise au bout de six, huit, dix, douze jours (nous sommes dans un quartier ouvrier), les règles ne manquaient jamais d’apparaître. Elles duraient de deux heures à une demi-journée.
Le lendemain, je racontais ce fait devant un auditoire féminin et je manifestais mon étonnement. Je voyais s’épanouir des sourires qui en disaient long et je me faisais proprement traiter d’ignorant. On m’apprenait qu’une femme ne change jamais de chemise dans le cours de ses règles, non par crainte de la diaprer trop vite, mais pour ne pas déterminer un redoublement de flux.
Je confesse humblement qu’il a fallu que j’arrive à cinquante-cinq ans d’âge pour faire une semblable découverte…
(« La Chronique Médicale », février 1918)
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