Le risque d'une propagation épidémique du virus Zika en Europe est "faible à modéré" à l'approche de l'été, grâce aux mesures de prévention mises en place, a affirmé mardi OMS. La probabilité d'une transmission locale du virus est élevée là où se rencontre le moustique Aedes aegypti, principal vecteur du virus, à savoir l'île portugaise de Madère et les régions de Géorgie et de Russie bordant la mer Noire, constate l'OMS. Elle est modérée dans 18 pays, dont la France, en raison de la présence du moustique tigre (Aedes albopictus), vecteur "secondaire" du virus. Enfin elle est faible, très faible ou nulle dans 36 pays, essentiellement en Europe centrale, de l'Est et du Nord, en l'absence de moustiques de type Aedes et/ou de conditions climatiques favorables à sa prolifération.
La probabilité d'une transmission du virus est la plus haute en France métropolitaine, comparable à celle de la Grèce, l'Albanie, Israël ou la Géorgie. Cela s'explique par la présence du moustique tigre dans 30 départements français, le climat propice à son installation dans les régions méridionales notamment, des cas antérieurs de transmission de dengue ou chikungunya, des connexions par avion ou bateau, la densité de population et d'urbanisation, souligne l'OMS. Le risque d'épidémie y est néanmoins considéré comme limité par l'Organisation Mondiale de la Santé, ce qui confirme les scénarios établis en avril par l'Institut Pasteur. "Même si la France est dans le haut du classement de ces 18 pays à probabilité modérée, nous avons confiance dans sa capacité à détecter rapidement n'importe quel type de transmission du virus et à y répondre", a indiqué l'épidémiologiste Colleen Acosta. En outre, la transmission du virus par le moustique tigre a été démontrée en laboratoire mais pas encore constatée chez l'homme.
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