Contrairement à l’incontinence urinaire, rare chez l’homme et qui reste relativement tabou, les patients n’hésitent pas à évoquer leurs problèmes mictionnels, qui détériorent leur qualité de vie et qu’ils rattachent parfaitement à des problèmes prostatiques. L’approche médicamenteuse est devenue un peu plus précise, avec la possibilité de combiner plusieurs molécules à visée complémentaire, de prescrire des anticholinergiques ou leurs alternatives avec moins d’effets secondaires devant des troubles mictionnels de type irritatif – pollakiurie, urgences mictionnelles, lever nocturne –, y compris lorsque les hommes restent gênés après la levée de l’obstacle.
En revanche, les recommandations de la HAS sur le dosage du PSA ont quelque peu bouleversé médecins et patients. Et les avis divergents ont perturbé l’approche de tout ce qui est maladie prostatique. Les patients ne distinguent pas toujours très bien hypertrophie bénigne de la prostate et cancer et demandent des «?bilans prostatiques » en pensant au cancer. Inversement, des PSA élevés n’attirent parfois pas l’attention qu’ils mériteraient et certains cancers de la prostate sont vus à un stade avancé.
Des patients beaucoup plus informés
Certains patients souffrant de troubles mictionnels liés à l’HBP peuvent hésiter à consulter par crainte de la prostatectomie, d'autres consultent avec des demandes spéciales, en particulier de laser, très médiatisé et qui bénéficie de l'image du traitement indolore et quasiment magique. « La plupart de nos patients sont beaucoup plus informés qu’auparavant, même si cela les amène à dire d’emblée qu’ils ne veulent pas être opérés. Mais cela permet de les amener à consulter et à ouvrir la discussion sur les différentes options thérapeutiques et leurs indications particulières », explique le Pr Stéphane Droupy, CHU de Nîmes.
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