La majorité des médecins généralistes sont confiants dans la sécurité du vaccin contre l'hépatite B; et d’ailleurs, ils ne rechignent pas à se faire vacciner personnellement, ainsi que leurs enfants. Selon une enquête parue dans la dernière livraison du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), 90% des généralistes ont reçu les trois doses nécessaires (soit une progresion de deux points entre 2009 et 2014), mais il est vrai que depuis 1991, la vaccination est en principe obligatoire pour eux. En revanche, leur attitude envers leur progéniture est plus révélatrice : les trois quarts des généralistes avec enfants entre 2 et 24 ans déclarent en effet que ces derniers sont bien vaccinés contre l'hépatite B, contre 16,6% des praticiens, chez qui aucun enfant ne l'est.
Par ailleurs, la moitié des généralistes juge facile de convaincre de vacciner contre l'hépatite B les adolescents non vaccinés, mais seulement un tiers (34%) le propose systématiquement. Et un sur dix ne le propose "jamais", selon l'enquête réalisée auprès de 1.583 généralistes exerçant en métropole interrogés entre avril et juillet 2014. Dans ce contexte plutôt favorable à la vaccination, seul un généraliste sur dix évoque des doutes sur la sécurité de ce vaccin, jugeant son lien avec la SEP "assez probable" (9,2%) voire "très probable" (2,5%). En bonne logique, cette suspicion d'un lien possible (non démontré scientifiquement) est davantage partagée par les médecins incomplètement vaccinés, par ceux n'ayant pas vacciné leurs enfants, un peu plus par les praticiens femmes que par les hommes et "surtout par ceux déclarant pratiquer l'homéopathie" ainsi que par ceux exerçant dans le sud-est de la France.
En terme d'information donnée aux parents, plus de la moitié des généralistes (51,9%) assurent "toujours" détailler les maladies ciblées par le vaccin hexavalent quand ils le proposent pour les nourrissons; 26,8% déclarent le faire "souvent", et un médecin sur cinq déclare le faire "parfois" ou "jamais".
Ce BEH diffusé à l’occasion de la journée mondiale contre les hépatites, fait également le point sur le dépistage des hépétatites B et C. Ça progresse régulièrement selon l’enquête LABOHEP auprès de 1504 laboratoires d’analyse médicale, selon laquelle, le nombre de tests anti-VHC et AgHBs ont augmenté respectivement de 6 et 12% par rapport à 2010. Et néanmoins, le taux de positivité est à peu près stable de 2010 à 2013 : 0,9% pour les anti-VHC et 0,8% pour l’AgHBs.
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