La conférence de presse de François Hollande a fait une petite place aux questions de santé. Avec trois axes évoqués sur ces thèmes mardi après-midi au palais de l’Elysée. Le président de la République est d’abord revenu sur le thème de la réduction de la dépense publique déjà développé lors de ses vœux du 31 décembre. Et il a souligné que "toutes les dépenses seront concernées". Concernant l’Assurance malaicde, le chef de l’Etat s’est félicité que l’on ait dépensé "moins que ce qui était programmé". Pour le reste, il a lancé quelques objectifs, relativement peu précis, expliquant que "ce qu’il faut c’est réduire la multiplication des prescriptions et des actes médicaux redondants, les médicaments qui nous font connaître en France un record de consommation." Et d’insister aussi -sur la nécessité de promouvoir davantage le générique...
Pour Hollande, la Sécurité sociale est "au cœur de notre pacte de responsabilité que j’entend préserver, car elle est le bien commun de ceux qui nont pas d’autres biens." Ceci posé, le président ne semble pas exonérer la Sécu d’une réforme de son financement pesant moins sur le travail et qui prendra la forme d’un texte à l’automne prochain pour refondre les finances publiques et sociales.
Mais c’est sur la fin de vie que le président a été le plus précis. Là encore, il sait bien qu’il marche sur des œufs. D’où son appel à une solution la plus consensuelle possible. Dès que François Hollande aura reçu "dans les prochaines semaines" les conclusions du CCNE, c’est Marisol Touraine qui sera chargée mener la concertation, de trouver "un accord le plus large possible" et de le traduire dans un projet de loi. La mission semble large, mais le président la cadre étroitement, reprenant presque mot pour mot les termes de sa proposition de campagne n°21 : «Il s'agit de permettre à toute personne majeure atteinte d'une maladie incurable, provoquant une souffrance psychologique ou physique insupportable de pouvoir demander dans des conditions strictes une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité,” dit-il, semblant ouvrir la porte au minimum au suicide assisté, voire à une certaine forme de légalisation de l’euthanasie.
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