Un peu d’activité vaut mieux que pas du tout : une nouvelle étude australienne publiée dans The Lancet montre que la marche régulière, selon un programme personnalisé, divise de moitié la récurrence d’épisodes de lombalgie commune. Les patients n’ont pas toujours la possibilité de faire de la kinésithérapie : nécessitant du matériel onéreux, les exercices spécialisés sont complexes et impliquent une supervision par les professionnels de santé. Au contraire, la marche est une activité physique versatile qui s’adapte au style de vie de chacun et peut être pratiquée quel que soit le statut socio-économique.
Dans ce travail, les chercheurs ont évalué l’efficacité clinique d’une approche de marche qui a été individualisée selon différents facteurs : âge, indice de masse corporelle (IMC), comorbidités et rythme de vie, mais aussi en prenant en compte les contraintes urbaines (éclairage, terrain accidenté, sécurité).
Motivation et observance
La construction du programme de marche et sa réévaluation au cours du temps ont été réalisées en concertation avec le patient selon ses aptitudes. Cet aspect est particulièrement important pour assurer une bonne observance et l’implication des personnes. Autres outils pour augmenter la motivation, un podomètre et un journal de marche pendant au moins les 12 premières semaines ont été fournis aux participants. Afin de favoriser le maintien de l’activité sur le long terme, les personnes ont bénéficié d’information sur les stratégies de prévention et la gestion des récurrences.
Les résultats obtenus montrent une réduction significative du risque de récurrence de la lombalgie comparée au groupe contrôle (HR : 0,72), mais aussi de récurrence des épisodes douloureux avec consultation médicale. La fréquence des douleurs est réduite, avec un délai de 208 jours entre deux épisodes lombalgiques contre 112 pour le groupe témoin.
La marche amène toutefois quelques évènements indésirables : les patients ont eu deux fois plus de blessures des membres inférieurs que le groupe témoin. Il est donc important d’aider à les prévenir, ce d’autant que la marche régulière apporte de nombreux autres bienfaits pour les patients éloignés du sport.
Sérologie sans ordonnance, autotest : des outils efficaces pour améliorer le dépistage du VIH
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP