Les enfants à qui l’on prescrit des antibiotiques entre la naissance et l’âge de 2 ans seraient plus à risque de développer une obésité infantile. Tels sont les enseignements d’une étude publiée dans le Jama pediatrics du 29 septembre, menée entre 2001 et 2013 sur les dossiers d’environ 65 000 enfants. Deux équipes de pédiatres américains, les uns à l’hôpital d’enfants de Philadelphie, les autres à John Hopkins (Baltimore) ont épluché rétrospectivement les constantes de taille et de poids de ces enfants suivis de la naissance à l’âge de 5 ans. Ces enfants, qui ont été classés en trois groupes : poids normal, surpoids et obésité.
L’étude a révélé que 69% de ces petits patients avaient reçu cette classe de médicaments avant l’âge de 2 ans, en moyenne 2,3 cures. Quatre cures, ou plus, d’antiobiotiques suffiraient à accroître de 11% ce risque. Et différenciant ceux à spectre large de ceux à spectre étroit (normalement recommandés en première intention pour les infections communes de l’enfant), les pédiatres ont établi un risque accru de 16% d’obésité pour « les spectre large ». Aucune association n’a été retrouvée avec les antibiotiques à spectre étroit.
Parmi les causes plausibles, les chercheurs ont recherché le lien entre antibiothérapie et émergence d’un microbiote particulier susceptible de générer un surpoids. Mais « nous n’avons aucune preuve de cause à effet », admettent les auteurs. Une conclusion qui apporte néanmoins un argument supplémentaire en faveur de l’antibio-vigilance.
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