Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) sont des pathologies du 21ème siècle, indique clairement Le Lancet du 16 octobre qui publie un état des lieux mondial sur leur prévalence et incidence. Les auteurs de cette publication ont analysé et retenu un total de 147 études pour évaluer l'importance de ces maladies inflammatoires dans différents pays du monde.
Plus de MICI dans les NPI
Depuis 1990, on constate une forte augmentation de l'incidence de ces pathologies dans les nouveaux pays industrialisés (NPI), comme en Afrique, Asie et Amérique du sud. Avec par exemple, une variation annuelle en pourcentage (annual percentage change - APC) au Brésil pour la maladie de Crohn de + 11,1% (95% CI 4,8 à 17,8) ; et pour la colite ulcéreuse de + 14,9% (10,4 à 19,6) entre 1988 et 2012.
Une stabilisation dans les pays occidentaux
Les auteurs de cette publication constatent une stabilisation, voire même une légère baisse de l’incidence de ces affections dans les pays occidentaux. 16 (72,7%) des 22 études sur la maladie de Crohn et 15 (85,3%) des 18 études sur la colite ulcéreuse ont conclu à une stabilisation ou à une baisse de l'incidence des maladies inflammatoires intestinales en Amérique du nord et en Europe.
Cependant, même si cette incidence ne bouge pas trop, les auteurs insistent sur le fait que ces pathologies restent fréquentes. Les prévalences les plus importantes de ces affections se situent en Europe, avec pour la colite ulcéreuse : 505 cas pour 100 000 habitants en Norvège. Et pour la maladie de Crohn : 322 cas pour 100 000 habitants en Allemagne. Côté Outre-atlantique : pour la colite ulcéreuse, la prévalence est de 286 cas pour 100 000 habitants aux États-Unis. Et pour la maladie de Crohn de 319 cas pour 100 000 habitants au Canada.
Parmi les causes évoquées par les auteurs de l'étude pour expliquer ces variations selon les régions du monde : des facteurs de risque différents, une variabilité de l'enregistrement des données épidémiologiques, mais aussi de l'accessibilité aux soins.
Pour les auteurs de cette étude, à l'avenir, des travaux de recherche devront être conduits pour tâcher de mieux prévenir la survenue de ces maladies inflammatoires intestinales, mais aussi pour proposer de solutions innovantes pour leurs traitements.
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