Lundi, l'OMS s'est dite prête à lancer une "campagne" de vaccination contre le choléra au Yémen, où une épidémie a fait 2 090 morts. "Nous sommes en négociation avec les responsables yéménites pour essayer de les convaincre", a déclaré le Dr Dominique Legros, chargé de la lutte contre le choléra au département pour les pandémies et les épidémies à l'OMS. "L'idée, c'est de démarrer sur une campagne relativement modeste, voir comment cela fonctionne, voir les résultats, pour ensuite aller sur des campagnes beaucoup plus grandes", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse à Genève.
Après avoir sollicité l'OMS concernant l'envoi de vaccins, le Yémen s'était rétracté en juin. Un million de doses avaient alors été "réallouées au Soudan du Sud et à la Somalie" a expliqué le Dr Dominique Legros.
Au sujet du scepticisme des autorités yéménites vis-à-vis du vaccin anticholérique, Dominique Legros a relevé que celui-ci n'était pas rare. Ce sont des décisions qui se sont avérées "difficiles dans pratiquement tous les pays. Vous arrivez sur une maladie qui est normalement contrôlée par l'accès à l'eau potable, vous arrivez avec une intervention qui est relativement nouvelle qui est le vaccin", a-t-il poursuivi, assurant qu'"une fois que le pays est engagé dans l'utilisation du vaccin, il voit les résultats qui sont généralement spectaculaires".
L'OMS espère réduire de 90 % le nombre des morts causées par le choléra dans le monde en 2030, grâce à une nouvelle stratégie qui sera présentée début octobre.
(Avec AFP)
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation