« Les AINS sont contre-indiqués chez les femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse, même en prise ponctuelle », rappelle l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à l’intention des prescripteurs. Malgré des campagnes d’information depuis plusieurs années, les femmes restent trop nombreuses à y être exposées lors d’une grossesse, selon les données de remboursement issues du système national des données de santé (SNDS).
« Le nombre de femmes potentiellement exposées aux AINS reste très élevé : entre 2018 et 2023, plus de 700 000 femmes enceintes étaient concernées, dont 26 000 après le cinquième mois de grossesse, alors qu’ils sont contre-indiqués », rapporte un communiqué de l’agence. Les conséquences peuvent être très graves pour le fœtus (toxicité cardiopulmonaire ou encore atteinte rénale), pouvant même conduire à une mort in utero, insiste l’agence.
Préférer le paracétamol en première intention
Avant le sixième mois de grossesse, la prescription et la délivrance d’AINS doivent rester « prudentes » : « l’utilisation de ces médicaments peut exposer la femme enceinte à des risques de fausse couche, de malformation fœtale, d’atteinte fonctionnelle rénale ou de constriction du canal artériel », précise-t-elle. Avant toute prescription chez une femme enceinte, l’ANSM demande de vérifier l’âge gestationnel et de « préférer le paracétamol en première intention ».
L’Agence indique avoir demandé aux laboratoires de modifier le résumé des caractéristiques du produit (RCP) et la notice de ces médicaments pour un libellé « plus clair et concis », en particulier ce qui concerne le « paragraphe relatif à la contre-indication à partir du sixième mois de grossesse en raison du risque de mort fœtale ».
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