Devant une « augmentation constante du nombre de déclarations de réactions allergiques graves associées à la chlorhexidine », l'Agence nationale du médicament (ANSM) rappelle les précautions à prendre.
Même si de tels accidents restent rares, « de nombreuses personnes en France y sont exposées, ce qui favorise le risque de sensibilisation et par conséquent l’augmentation du risque de réaction allergique immédiate et grave », lit-on dans le communiqué de l'agence.
Les réactions surviennent généralement dans l’heure qui suit l’utilisation de la chlorhexidine. Elles se manifestent par de l’urticaire, un gonflement du visage et des difficultés respiratoires, voire un choc anaphylactique.
La chlorhexidine entre dans la composition de nombreux produits. « Elle s’utilise comme antiseptique, essentiellement en usage cutané ou sous forme de bains de bouche, de solutions pour pulvérisation buccale, de comprimés à sucer, de collyres, ou de gels urologiques », rapporte l'agence. Mais elle est aussi présente dans des produits d’hygiène (certains dentifrices par exemple) et dans certains cosmétiques (utilisée parfois comme conservateur).
L'ANSM invite les consommateurs à consulter la composition sur les emballages ou les notices et conseille « de ne pas l'utiliser en premier désinfectant à domicile », le lavage à l'eau claire et au savon étant le geste à effectuer en priorité pour des plaies superficielles.
Quelles alternatives à la chlorhexidine ?
Pour les professionnels de santé, l'agence formule des recommandations si le patient est allergique à la chlorhexidine ou suspecté de l'être. Selon le type de soin réalisé, il est conseillé d'utiliser de « la povidone iodée, des dérivés chlorés (hypochlorite de sodium) et de l’alcool modifié ».
Ainsi dans le cadre d'un acte chirurgical, la povidone iodée ou un dérivé chloré peuvent être utilisés ; dans le cadre d’une injection ou d’un prélèvement sanguin, il est conseillé de privilégier de l'alcool modifié ; dans le cadre du nettoyage d'une plaie superficielle, il est recommandé de conseiller au patient d’utiliser de l'eau et du savon. Il est rappelé « que l’utilisation de ces antiseptiques est également associée à un risque d’allergie ».
Par ailleurs, l'ANSM recommande en cas de réaction allergique au décours d’une intervention chirurgicale, « d’inclure la chlorhexidine dans la batterie de tests réalisés pour identifier la cause de l’allergie du patient ».
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