Eylea® (aflibercept, 40 mg/ml, solution injectable intravitréenne) est un médicament d’exception indiqué dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative. Il s’agit d’un inhibiteur du VEGF : il bloque la croissance de nouveaux néo-vaisseaux sanguins dans l’œil et réduit l’œdème rétinien. Dans les études cliniques VIEW, l’aflibercept 2 mg tous les 2 mois a montré la même efficacité que le ranibizumab 0,5 mg tous les mois (maintien de la vision pour 95% des patients à un an).
Toutefois, son schéma d’injection est particulier : « Eylea® ne s’injecte pas une fois par mois, mais en trois phases », explique le Pr Ramin Tadayoni (hôpital Lariboisière, Paris). À l’instauration du traitement, Eylea® est injecté une fois par mois pendant 3 mois consécutifs. Ensuite, il s’injecte une fois tous les 2 mois, une visite de suivi devant être faite avant chaque injection. Au bout d’un an, l’intervalle des injections peut être prolongé en fonction des résultats visuels et anatomiques. Les visites de suivi peuvent alors être plus fréquentes que les injections programmées. « Ce schéma d’administration fait débat parmi les ophtalmos, indique le Pr Tadayoni, et on ignore s’ils vont y adhérer ou réaliser des injections mensuelles ». Pourtant, avec moins d’injections, le schéma triphasique comporte des avantages certains : « il permet d’améliorer l’observance et de réaliser des économies de santé», poursuit l’ophtalmologiste.
D’autres indications
Par ailleurs, d’autres indications pour Eylea® vont voir le jour. Déjà, le médicament a obtenu une AMM dans la baisse d’acuité visuelle due à l’œdème maculaire secondaire à une occlusion de la veine centrale de la rétine (non remboursée à ce jour) et « des essais cliniques sont en cours dans l’œdème maculaire du diabétique et la néo-vascularisation choroïdienne consécutive à la myopie pathologique » indique le Dr Azzedine Boudjadja, directeur médical France chez Bayer Healthcare.
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