Du fait d’un risque accru de complications, la prescription d’antiviraux (oseltamivir ou zanamivir) est préconisée chez la femme enceinte, en situation d’épidémie grippale, en curatif et en préventif post-exposition. Cet usage ne fait pas cependant pas l’unanimité et suscite parfois des interrogations chez les praticiens quant à son efficacité et son innocuité.
La prise de ces antiviraux ne présente pourtant aucun risque pour l'enfant à naître, rassure une étude du BMJ qui a suivi plus de 6 000 femmes ayant reçu l’un ou l’autre lors de leur grossesse, entre 2008 et 2010. Cet échantillon a été comparé à près de 700 000 femmes enceintes non traitées par ces médicaments au cours de la même période.
Les chercheurs n'ont identifié aucun surrisque chez les enfants à naître, qu'il s'agisse de prématurité, de petit poids de naissance ou encore de malformations congénitales. Aucune différence n’a non plus été notée concernant le score Apgar à la naissance.
Cette étude est la plus importante jamais menée à ce jour sur l'impact des médicaments antigrippaux pris pendant la grossesse. Pour les auteurs, elle « confirme les résultats d'études précédentes selon lesquelles l'utilisation d'inhibiteurs de neuraminidases n'est pas associée à des risques accrus chez le fœtus ou le nouveau-né » .
De son côté, le Crat (Centre de Référence sur les Agents Tératogènes) estime d'ailleurs que l’utilisation de « l’oseltamivir ou du zanamivir est possible/envisageable chez la femme enceinte quel que soit le terme de la grossesse » et invite « à rassurer quant au risque malformatif » de ces molécules.
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