L’accident nucléaire de Tchernobyl n’expliquerait pas l’augmentation de l’incidence du cancer de la thyroïde observée en France au cours des dernières années, selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 26 avril 2016. Elle serait principalement due à l’optimisation du diagnostic grâce aux techniques d’imagerie de plus en plus performantes. L’un des arguments avancés par les patrons de l’Institut de veille sanitaire et de l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire dans un éditorial serait la fréquence plus élevée du diagnostic chez les patients les plus grands consommateurs de soins. Les auteurs tordent le cou dans le même temps à la croyance au sein de l’opinion selon laquelle Tchernobyl serait à l’origine de la flambée actuelle. L’argument principal serait l’absence de corrélation entre la fréquence du cancer et le lieu de résidence. L’incidence du cancer est élevée dans les départements de l’Isère, de la Vendée et de la Gironde. Elle est plus faible dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Manche. On appréciera toutefois la prudence des auteurs avec ce style bureaucratique inimitable : « un tel raisonnement probabiliste n’apporte pas la preuve irréfutable qu’il n’y ait pas d’excès de cas ». On n’insulte pas il est vrai l’avenir…
Tchernobyl et nous
Publié le 28/04/2016
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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