"Nous avons un problème avec le vaccin car il n'y en a pas assez". Alejandro Cravioto, président du groupe stratégique consultatif d'experts sur la vaccination (SAGE) de l'OMS s'inquiète de la pénurie de vaccins contre la polio. Deux sociétés fabriquent le VPI, le groupe français Sanofi et le fabricant Serum Institute of India, mais des "problèmes" au niveau de la production ont engendré un "manque de disponiblité du vaccin", indique le Dr Philippe Duclos de l'OMS qui s'attend à ce que "tout soit réglé d'ici fin 2018".
D'ici là, l'OMS recommande de fractionner les doses pour continuer à immuniser le plus grand nombre d'enfants possibles. "Les récentes indications montrent que même en injectant une dose réduite du vaccin dans la peau plutôt que dans le muscle, il est possible d'avoir le même niveau de protection qu'auparavant", explique Alejandro Cravioto. Dans leurs conclusions, les experts recommandent deux injections intradermiques du vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI), à 6 semaines et 14 semaines après la naissance, au lieu d'une seule injection intramusculaire. L'injection intradermique permettant de "réduire le volume" de vaccin nécessaire,précise le Dr Duclos.
La poliomyélite touche principalement les enfants de moins de cinq ans. Après des centaines de milliers de cas de polio dans les années 1980, seules 8 personnes ont été infectées, au cours des six derniers mois. Ces cas ont été enregistrés en Afghanistan et au Pakistan. Le Nigeria n'a enregistré aucun nouveau cas depuis août 2016.
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