Les problèmes posés par la péri-ménopause ont été abordés lors des 29es Journées Infogyn qui se sont déroulés du 1er au 3 octobre à Tarbes.
La périménopause, période qui se situe entre le début des anomalies des cycles et l'arrêt de l'activité ovarienne, débute en moyenne à 47 ans et dure 4 ans, cette durée étant d’une grande variabilité selon les femmes. Les symptômes climatériques débutent très tôt, souvent chez une femme encore normalement réglée.
D'après l'enquête Boiron-CSA-GEMVi (1) menée chez 1 000 femmes entre 45 et 50 ans, 94 % d’entre elles se plaignent d'un symptôme rapporté à la ménopause. Et elles sont déjà 13 %à en souffrir avant 45 ans. Il s'agit es-sentiellement de bouffées de chaleur (64 % des cas), de sueurs nocturnes (51 %), de prise de poids (40 %), de troubles du sommeil (36 %).
Devant des anomalies des cycles sans troubles climatériques, surtout s'il existe une glaire cervicale, on recherche la persistance d'une sécrétion œstrogénique par un test aux progestatifs pendant 10 jours. Si des règles surviennent dans les 5 jours suivant l’arrêt du progestatif, le test est positif et la progestérone micro-nisée à 300 mg pourra être prescrite pour éviter une hyperœstrogénie prolongée, fréquente en phase d'insuffi-sance lutéale.
Pendant cette période très fluctuante sur le plan hormonal qu'est la périmé-nopause, les traitements ne doivent être prescrits que pour une courte durée et réévalués après 1 à 3 mois, « a fortiori si on envisage un THM devant une symptomatologie handicapante », avance le Dr Brigitte Letombe (Lille).
Les troubles climatériques peuvent persister longtemps, et 40 % des femmes âgées de plus de 60 ans souffrent en-core de sueurs nocturnes, de pertes de mémoires, de douleurs articulaires et musculo-squelettiques. Or « il n'existe aucune recommandation sur la durée maximale de prescription du THM ». précise le Dr Letombe.
La périménopause, période qui se situe entre le début des anomalies des cycles et l'arrêt de l'activité ovarienne, débute en moyenne à 47 ans et dure 4 ans, cette durée étant d’une grande variabilité selon les femmes. Les symptômes climatériques débutent très tôt, souvent chez une femme encore normalement réglée.
D'après l'enquête Boiron-CSA-GEMVi (1) menée chez 1 000 femmes entre 45 et 50 ans, 94 % d’entre elles se plaignent d'un symptôme rapporté à la ménopause. Et elles sont déjà 13 %à en souffrir avant 45 ans. Il s'agit es-sentiellement de bouffées de chaleur (64 % des cas), de sueurs nocturnes (51 %), de prise de poids (40 %), de troubles du sommeil (36 %).
Ne traiter que les périménopauses symptomatiques !
«La périménopause est particulière-ment complexe à gérer car c’est une période instable qui comporte une alternance de cycles normaux avec pos-sibilité d'ovulation, de périodes d'in-suffisance lutéale ou d'insuffisance ovarienne. Le syndrome de résurgence folliculaire, avec reprise de l'activité œstrogénique chez des femmes dont la ménopause est avérée, sans menstruations depuis des mois, n'est pas rare », explique le Pr Patrice Lopès (Nantes). Seules les périménopauses symptomatiques seront traitées et le choix des traitements sera modulé en fonction de l'état hormonal. Les dosages hormonaux n'ont guère d'utilité.Devant des anomalies des cycles sans troubles climatériques, surtout s'il existe une glaire cervicale, on recherche la persistance d'une sécrétion œstrogénique par un test aux progestatifs pendant 10 jours. Si des règles surviennent dans les 5 jours suivant l’arrêt du progestatif, le test est positif et la progestérone micro-nisée à 300 mg pourra être prescrite pour éviter une hyperœstrogénie prolongée, fréquente en phase d'insuffi-sance lutéale.
Arrêter la contraception hormonale
« Nous préférons arrêter la contraception hormonale compte tenu de sa mauvaise tolérance à cet âge. On peut en revanche sans problème laisser un DIU au lévonorgestrel, qui aurait même des effets bénéfiques sur la sympto-matologie climatérique ». La possibilité d'une grossesse non désirée amène à se poser la question de la contraception chez une femme de la cinquantaine. Le risque de tomber enceinte à 50 ans est de 2 à 3 pour 1 000, donc très inférieur à celui d'une femme de 20/30 ans sous pilule. Aussi, souligne Patrice Lopès, « les bouffées vasomotrices peuvent bé-néficier de la phytothérapie ou de l'homéopathie ; la clonidine est une alter-native possible si les œstrogènes sont contre-indiqués. Il est d'ailleurs préférable de ne pas l'instituer d'emblée, mais de donner toutes les informations néces-saires à la patiente avant de la revoir".Pendant cette période très fluctuante sur le plan hormonal qu'est la périmé-nopause, les traitements ne doivent être prescrits que pour une courte durée et réévalués après 1 à 3 mois, « a fortiori si on envisage un THM devant une symptomatologie handicapante », avance le Dr Brigitte Letombe (Lille).
Le THM jusqu'à quel âge ?
« Les œstrogènes par voie transder-miques n'ont pas les effets cardio-vascu-laires de ceux pris par voie orale, mais on est d'autant plus enclin à la pru-dence que la femme est âgée et que la ménopause est ancienne. L’indication du THM dépend aussi de l'état métabolique de la femme, de son activité physique, de ses antécédents, et sur un terrain possiblement athérogène, nous préférons demander l'avis du cardiologue », poursuit le Dr Letombe.Les troubles climatériques peuvent persister longtemps, et 40 % des femmes âgées de plus de 60 ans souffrent en-core de sueurs nocturnes, de pertes de mémoires, de douleurs articulaires et musculo-squelettiques. Or « il n'existe aucune recommandation sur la durée maximale de prescription du THM ». précise le Dr Letombe.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation