Plus de 40 sociétés savantes, collèges professionnels, académies, comités d'experts et de recherche, associations de patients… demandent expressément que la vaccination anti-HPV prenne un réel essor en France. Un communiqué cosigné par tous ces organismes lance « un appel pressant aux pouvoirs publics pour le développement d'une stratégie d'ampleur, afin de rattraper le retard français et de gagner enfin la bataille contre les cancers HPV induits. »
Chaque année en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont liés aux papillomavirus humains (HPV). « Dans la majorité des cas, les cancers liés à l’infection par HPV concernent le col de l’utérus (44 %), l’anus (24 %) et l’oropharynx (22 %) », précise le communiqué. Et comparé à d'autres pays développés, la France connaît un retard chronique sur la diffusion de cette vaccination. Ainsi en 2022, selon Santé publique France, la couverture vaccinale des filles âgées de 16 ans était de 41,5 % pour celles ayant reçu 2 injections et celle des garçons au même âge a péniblement atteint 8,5 %, toujours pour 2 doses de vaccin.
Rendre la vaccination gratuite
Pour atteindre l'objectif du plan cancer d’une couverture vaccinale de 80 % à l’horizon 2030, ce collectif insiste sur différentes initiatives : faciliter l’application de la campagne vaccinale pour les mineurs, à l’école et dans les autres lieux de vaccination ; favoriser la création de nombreux lieux de vaccination ; mettre les vaccins à disposition dans les lieux de consultation médicale ; permettre un rattrapage vaccinal jusqu’à l’âge de 26 ans, quel que soit le sexe et rendre la vaccination HPV gratuite pour tous, quel que soit le lieu de vaccination. Et de conclure : « tout ceci restera lettre morte s’il n’y est pas associé une campagne d’information massive sur la vaccination et le dépistage, aussi bien vers la population que vers les professionnels de santé ».
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce