Des chercheurs ont découvert que des dépôts de calcium sur les membranes fœtales pourraient provoquer une rupture prématurée de la poche des eaux et donc aboutir à une naissance prématurée (avant 37 semaines de grossesse), qui concerne une naissance sur dix aux États-Unis. C’est ce que révèle une étude du Nationwide Childrens Hospital (Colombus, Ohio, US) sur 100 femmes enceintes parue dans Science translational medicine. Les scientifiques ont en effet mis en évidence des dépôts de calcium sur les membranes amniotiques qui les rendent moins élastiques et plus aptes à se rompre précocement.
L’étude a aussi montré pour la première fois que le liquide amniotique produisait des calciprotéines à l’origine de ces dépôts calciques que l’on est habitué à retrouver au niveau du squelette osseux.
En cas de rupture prématurée de la poche des eaux, le liquide amniotique possède un déficit en fetuin A, une substance empêchant normalement le dépôt ectopique des calciprotéines.
Ces résultats suggèrent qu’il est possible d’identifier les grossesses à risque de prématurité, et éventuellement d’intervenir pour les prévenir, soulignent les auteurs. Des mesures diététiques pour améliorer l’état des membranes amniotiques pourraient aussi être, dans ce cadre, envisagées.
En France 6,3 % des naissances sont prématurées.
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