Une des dernières études du Jama révèle que la corticothérapie en cure courte améliore le pronostic des pneumonies communautaires graves. Il s’agit d’une étude multicentrique, randomisée en double aveugle contre placebo conduite dans 3 centres hospitalo-universitaires espagnols. Les patients sélectionnés (n=120) souffraient tous de formes sévères : un syndrome inflammatoire important avec CRP ›150mg/l, un état clinique plutôt critique (état de choc, ventilation, progression radiographique des lésions, pronostic vital engagé à court terme). Et tous étaient en échec thérapeutique.
Ces sujets ont été randommisés pour recevoir tantôt des bolus de méthylprednisolone (0,5 mg/kg toutes les 12 heures pendant 5 jours) ou un placebo. La corticothérapie a amélioré l’évolution de la pneumopathie avec une baisse de la mortalité.
Cette étude espagnole a apporté la preuve que l’effet bénéfique des glucocorticoïdes tient bien à leurs propriétés anti-inflammatoires, et pas seulement à son effet insuffisance surrénalienne induite par la réanimation, puisque la baisse de la CRP initialement élevée était plus importante dans le groupe méthylprednisolone. Si cette publication est de nature à faire bouger les lignes dans les services de réanimation, pas de précipitation pour la « bonne vieille » pneumonie bien tolérée des cabinets de médecine générale pour laquelle la prise en charge par antibiothérapie reste la règle.
Greffe : les Français favorables au don mais trop peu informés
Maladie de Charcot : les troubles du sommeil précéderaient l’apparition des symptômes moteurs
Recherche
Cohorte ComPaRe : cinq ans d’enseignements tirés des patients
Traiter l’obésité pédiatrique améliore la santé cardiométabolique à long terme