La concertation publique sur la vaccination aura-t-il lieu ? Près de trois mois après les annonces faites par Marisol Touraine sur le sujet, Michèle Rivasi en doute sérieusement. L’eurodéputée EELV, à l’origine de l’ « Opération mains propres sur la santé », s’inquiète en effet du retard pris pour la mise en route des échanges autour de la vaccination. Si l’on s’en tient aux annonces faites par la ministre, le 12 janvier dernier, la première phase de discussions, dédiée à « l’expression des opinions », devait s’ouvrir en mars avec la mise en ligne d’une plateforme destinée à recueillir « les contributions citoyennes, professionnelles, associatives, institutionnelles ». Or force est de constater que le site n’est pas encore opérationnel. Et d’après les derniers éléments de programme communiqués par la Direction générale de la Santé (DGS) à Michèle Rivasi, « pour l’instant on n’a pas dépassé janvier 2016 », affirme-t-elle.
Très critique vis-à-vis des politiques menées en matière de médicaments, Michèle Rivasi n’est pas la seule à s’interroger sur les conditions du débat sur la vaccination. À l’occasion du lancement d’un appel « à une vraie conférence citoyenne sur la politique du médicament et des vaccins », lundi 4 avril, elle était accompagnée de Thomas Dietrich. L’ex-secrétaire général démissionnaire de la Conférence nationale de santé dénonce diverses difficultés « à propos de la méthode ». A commencer, selon lui, par le fait d’avoir missionné pour réaliser le débat l’Agence Nationale de Santé Publique, regroupement de l’InVS et de l’INPES, nouvelle agence créée par la loi de santé que Thomas Dietrich qualifie de « juge et partie » car à l’origine de « campagne de communication pro-vaccination ». « Ça va renforcer la méfiance anti-vaccin », croit-il savoir, tout en se défendant de prendre parti sur le fond du débat.
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