« Il serait irresponsable d'alléger ou de lever le dispositif maintenant », a introduit le Premier ministre Jean Castex lors de la conférence de presse du 12 novembre. Le chef du gouvernement répondait à la demande des petits commerces jugés "non essentiels" de rouvrir leur activité. Si l'infléchissement déjà annoncé de 16 % la dernière semaine de confinement permettait d'atteindre le pic de l'épidémie dès le début de la semaine prochaine et entraînerait une baisse du nombre de lits en réanimation, alors des mesures d'allègement auraient lieu à partir du 1er décembre. Cet assouplissement ne concernerait pas les bars, restaurants et salles de sport. Les règles du confinement resteront identiques à cette date et le Premier ministre a écarté l'hypothèse d'un confinement territorialisé en fonction de la circulation du virus. L'objectif, a indiqué Jean Castex, est de passer les fêtes de fin d'année "dans la sérénité". D'ailleurs, selon le Premier ministre, "il est encore un peu tôt pour envisager de prendre des billets de train pour les fêtes".
Côté sanitaire, une hospitalisation a lieu toutes les 30 secondes, une admission toutes les 3 minutes et 40 % des personnes admises en réanimation. En réanimation se trouvent plus de 7 700 lits dont 4 800 patients Covid. Rien que dans la région Auvergne Rhône Alpes, presque 1 200 lits ont été armés dont 600 lits en réanimation. La circulation du virus n'est pas identique sur tout le territoire. Certaines régions sont moins affectées que d'autres. Ce qui a déjà permis plus de 120 évacuations sanitaires des régions en tension comme Auvergne Rhône Alpes ou Bourgogne Franche Comté vers l'Aquitaine ou l'Ile-de-France. Nouveauté, la prise en charge des frais de transport et d'hébergement d'un accompagnant du patient transféré est désormais assurée. Côté diagnostic, selon le ministre de la Santé Olivier Véran, alors que 2,2 millions de tests PCR ont été réalisés en une semaine, le déploiement des tests antigéniques notamment via la ville se poursuit. Rien que la semaine dernière, 160 000 tests antigéniques ont été effectués dans les Ehpad et dans la journée du 11 novembre, 3 000 cas Covid+ ont été recensés via les tests antigéniques. Leur déploiement va se poursuivre dans les hôpitaux et les aéroports. "Les cas contact doivent être dépistés par test PCR, ils ne peuvent pas l'être par test antigénique", a rappelé Olivier Véran.
Concernant les écoles, les règles sanitaires restent les mêmes. Avec les aménagements dans les lycées décrétés la semaine dernière, l'obligation des lycéens du temps scolaire en établissement doit être maintenue à 50 % jusqu'à fin 2020. Quant au télétravail, des marges de manœuvre sont encore possibles, a indiqué la ministre du Travail Élisabeth Borne : un tiers seulement des actifs ont télétravaillé 5 jours sur 5 (demande du Gouvernement) alors qu'un tiers a continué de se rendre sur site. Un numéro vert d'écoute pour les salariés qui se sentent isolés est désormais disponible : 0 800 13 00 00. Enfin, dernière nouveauté, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire (qui a annoncé le maintien des dispositifs d'aides économiques aux salariés et aux entreprises) a annoncé le relèvement de 30 à 50 % de crédit d'impôt aux bailleurs qui renonceraient à leur loyer pour les entreprises allant jusqu'à 250 salariés. Pour celles de 250 à 5 000 salariés, le crédit d'impôt est d'un tiers. Ainsi, pour une PME, un loyer de 600 euros donnera lieu à un crédit d'impôt au bailleur de 300 euros. Pour une grande entreprise, un loyer de 12 000 euros permettra un crédit d'impôts de 4 000 euros.
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