Un an après la présentation des 185 actions du Plan cancer 2014-2019, l'Institut national du cancer (INCa) qui est responsable de son "pilotage", a assuré qu'une "grande majorité des actions programmées respectait le planning prévu" . Toutefois le rapport remis à François Hollande relève des retards majeurs (plus de trois mois de retard sur le planning prévu) sont notamment relevés dans "l'identification des cancers d'origine professionnelle pour permettre leur reconnaissance en maladie professionnelle". Le plan a également prévu la mise en place d'un "dépistage systématique" chez les femmes pour le cancer du col de l'utérus qui touche chaque année 3.000 d'entre elles et fait plus de 1.000 morts. L'objectif affiché est de réduire cette mortalité de 30% en dix ans. "2014 a permis d'engager rapidement les actions nécessaires" à la mise en place de ce dépistage, indique le rapport d'étape. Des études sont en cours pour évaluer les implications économiques et médicales d'un tel programme. Concernant le dépistage du cancer colorectal, le rapport confirme la mise à disposition du nouveau test immunologique de détection de sang occulte dans les selles dans le courant de ce trimestre, avec envoi d’informations aux médecins d’ici là.
Le 3e plan cancer affiche également l'objectif de "doubler" d'ici à cinq ans le recours aux vaccins préventifs anti-HPV, recommandés mais non obligatoires, chez les jeunes filles, pour prévenir la survenue d'un cancer du col. Une étude sur les "effets secondaires" de la vaccination anti-HPV a été engagée en 2014 et sera publiée en 2015 afin de proposer une "stratégie de vaccination", note le rapport d'étape. Il indique par ailleurs que le dépistage du cancer du poumon chez les fumeurs par scanner sera l'objet en France d'une évaluation et d'une expérimentation. "Des travaux récents ont montré l'intérêt d'un dépistage du cancer du poumon chez le fumeur par scanner à faible dose, avec une réduction de la mortalité" explique le rapport d'étape. Mais ces résultats doivent encore être confirmés et la Haute autorité de santé (HAS, organisme public en charge de l'évaluation des outils de santé) a engagé des "travaux sur la pertinence d'un dépistage" par scanner à faible dose en France, explique le rapport d'étape.
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