Lancé en 2019 par Agnès Buzyn pour favoriser la recherche à partir des données de santé, le Health Data Hub (HDH) entre dans sa quatrième année de fonctionnement. Et des « jalons importants » ont été franchis, se félicite la plateforme, à l’occasion de son bilan pour l’année 2022, publié en janvier. Guichet unique, le Health Data Hub met à disposition des données, issues notamment du SNDS (système national des données de santé) géré par l’Assurance-maladie et du PMSI (programme de médicalisation des systèmes d'information) pour les données hospitalières afin de les livrer de manière accessible et sécurisée. Dans le détail, le HDH a déjà accompagné 73 projets, « dont une demi-douzaine sont déjà terminés ou ont déjà publié des résultats », détaille-t-il.
Dans l’optique d’optimiser « les dépenses publiques pour l’Assurance-maladie dont le déficit est estimé à 19,7 milliards pour 2022 », le Health Data Hub a notamment mis à disposition ses données de santé - anonymisées - pour une évaluation en France des différents types de parcours de soins après un infarctus du myocarde. Autres projets sur le feu : la prédiction des crises d’insuffisance cardiaque menant à une hospitalisation pour les patients porteurs d’un pacemaker ou encore l’analyse automatique des mammographies et des facteurs de risque afin de « moduler les dispositifs de dépistage ».
En 2023, la plateforme entend poursuivre sa « consolidation des bases de données d’intérêt », en accompagnant par exemple les entrepôts de données de santé hospitalières ou encore une collection de bases de référence en cancérologie, ouvertes aux chercheurs pour réaliser des études multicentriques collaboratives. Le Health Data Hub chaperonnera aussi le projet P4DP - soutenu par les généralistes enseignants - pour ouvrir un recueil de données issues de la médecine de ville.
La feuille de route 2023 du Heath Data Hub ambitionne enfin de « simplifier et clarifier les procédures de création, d'accès et de réutilisation de données », tout en réduisant les délais d’accès à ces datas. Actuellement, les porteurs de projet doivent attendre 18 mois en moyenne pour avoir accès à cette mine d'or.
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