Le 15 mars, la plateforme de prise de rendez-vous médicaux en ligne et de téléconsultation Doctolib a annoncé une opération de financement de 500 millions d’euros. Près de 10 ans après sa création, en 2013, la licorne tricolore devient la start-up française la mieux valorisée, à 5,8 milliards d’euros. Doctolib dépasse Back Market (site de reconditionnement d’appareils électroniques), jusqu'alors premier du podium. Depuis son lancement, 900 millions d’euros de financement ont été levés par Doctolib.
« Notre modèle économique repose exclusivement sur l’abonnement des professionnels de santé à nos services », souligne le PDG de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau. Avec 300 000 personnels de santé inscrits revendiqués – dont 60 000 praticiens libéraux – la plateforme a été dopée par l’explosion de la téléconsultation, un axe de développement devenu central pour la société initialement positionnée sur les rendez-vous médicaux en ligne. 50 millions de personnes utilisent les services de Doctolib en France, 10 millions en Allemagne.
Poursuivre le développement hospitalier
Les 500 millions d’euros de financement nouveau doivent permettre à Doctolib « de renforcer ses actions au service des soignants et de l’accès aux soins pour tous », assure le patron de la plateforme, qui ambitionne de créer 3 500 emplois dans 30 villes de France, d’Allemagne et d’Italie, au cours des cinq prochaines années. La moitié de ces recrutements visent à accompagner les professionnels de santé en région.
Après le lancement de Doctolib Team au début de l’année – messagerie entre professionnels qui vise à fluidifier le parcours de soins et améliorer le lien ville-hôpital – la start-up anticipe de nouvelles évolutions. Le logiciel métier Doctolib Médecin devrait s’enrichir d’aides à la prescription ou à la gestion administrative. La plateforme entend enfin poursuivre son développement hospitalier, alors que « 250 hôpitaux publics sont déjà utilisateurs de Doctolib dont 50 % des CHU », affirme Stanislas Niox-Château.
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