Un vrai défi organisationnel et humain.
Après le départ de deux confrères début 2016, il ne reste qu'un médecin neurologue au centre hospitalier Andrée Rosemon, à Cayenne. La filière neurovasculaire et neurologique s’est retrouvée en flux tendu, explique la direction du CH guyanais, compliquant la prise en charge des urgences neurologiques comme les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Le CHRU de Besançon, pionnier Français dans le télé-AVC, a été sollicité pour absorber l'activité du principal CH de Guyane. 24 heures sur 24, une quinzaine de neurologues de Besançon répondent aux demandes cayennaises. « En trois semaines, l'activité a été mise en place, se souvient le Dr Benjamin Bouamra, médecin du réseau des urgences neurologiques de Franche-Comté. Le CH de Cayenne possède un réseau de transfert d'imagerie, sons et vidéos similaire au nôtre. »
Vrai service rendu
Depuis quatre mois, les urgentistes d'Andrée Rosemon font appel au CHRU de Besançon pour obtenir des avis spécialisés. Ils réalisent de la télé-expertise en analysant les données d'imagerie, la téléconsultation, la téléassistance pour effectuer une thrombolyse mais aussi du télésuivi. Une convention entre les deux hôpitaux a été signée et un forfait de 75 euros par acte de télémédecine a été mis en place.
« Au 19 septembre, 110 actes de télé-urgence neurologique » ont été réalisés entre les hôpitaux, confirme le Dr Bouamra. À titre de comparaison, 2 000 actes sont effectués par an en Franche-Comté. « Cette activité supplémentaire ne modifie pas excessivement la nôtre, explique le Dr Bouamra. Cette solidarité avec nos confrères est un vrai service rendu. »
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