« Vous êtes le premier médecin que je vois depuis 15 ans. C’est dire si je suis en forme. » Monsieur Plantier, 52 ans, fumeur en surpoids et cadre supérieur dans l’aéronautique vient vous consulter pour la première fois dans le cadre d’une visite médicale obligatoire.
Vous êtes assis à votre bureau, vous entamez l’interrogatoire avant de débuter l’examen clinique et de lui faire part de vos décisions thérapeutiques. Bien sûr il n’écoutera pas vos conseils hygiéno-diététiques et vous n’aurez plus de nouvelles de lui pendant plusieurs années avant qu’il ne revienne vous consulter pour un problème au cœur… Rien de bien original à cette exception près que Monsieur Plantier est un patient virtuel avec lequel vous interagissez derrière votre écran d’ordinateur.
Il s’agit d’un cas clinique en simulation numérique qui consiste ici à suivre l’évolution cardiologique d’un homme de 52 à 58 ans, en l’espace de cinq consultations et d’un peu plus d’une heure de temps nécessaire à la réalisation de l’ensemble des modules. Ce cas clinique élaboré par le Dr François Picard, cardiologue au CHU Haut-Lévêque (Bordeaux) fait partie des cinq cas virtuels actuellement en démonstration sur la nouvelle plateforme Medicactiv* qui vient d’être lancée par Interaction Healthcare, leader français de la simulation numérique et des serious games en santé. Cette plateforme web ambitionne de proposer à terme à tous les professionnels de santé, de toutes spécialités, une large bibliothèque de cas cliniques virtuels créés par des organismes de formation référencés OGDPC, des facultés, des sociétés savantes ou des centres de simulation.
Lever les freins
Actuellement, le coût moyen de réalisation d’un cas clinique en simulation numérique – compris entre 50 000 et 150 000 euros – reste un frein à la large diffusion de ces nouveaux supports de formation. Interaction Healthcare veut changer la donne en mettant à disposition dès la mi-2016 un nouveau service baptisé « PatientGenesys ». Ce moteur de création de cas virtuel en ligne et gratuit doit permettre aux acteurs de la formation de développer à moindre coût leur offre en simulation numérique. Chaque éditeur de cas virtuel pourra définir le modèle économique qui lui convient. Du coté d’Interaction Healthcare, « l’idée est de se rémunérer une fois que le cas est diffusé, soit dans le cadre d’un abonnement, soit dans le cas d’une revente de cas », explique son président Jérôme Leleu qui promet une cinquantaine de cas disponibles sur MediActiV « dans les mois à venir ».
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes