L'utilisation de drones a permis de diviser par plus de 7 le temps mis pour acheminer un défibrillateur cardiaque sur les lieux d'un arrêt cardiaque, lors d'un essai mené aux États Unis et décrit dans une lettre publiée dans le « JAMA ».
Le Dr Andreas Claesson, de l'institut Karolinska de Stockholm et ses collègues ont évalué aux États Unis la pertinence de l'utilisation d'un drone mis au point par l'agence suédoise des transports et déjà évalué avec succès dans le comté de Stockholm.
Doté d'un logiciel de pilotage automatique, l'appareil est capable de voler de façon autonome vers des coordonnées renseignées par les services d'urgence. Il s'appuie pour cela sur 8 rotors, des données télémétriques, une caméra de positionnement et un GPS. Pour des raisons de sûreté, un pilote était présent sur les lieux de l’intervention, prêt à prendre le relais en cas de besoin. À terme, le vol entier sera automatisé, et l'appareil sera en mesure de regagner sa base par ses propres moyens.
Dix-huit sorties de 3,2 km en moyenne
Dix-huit sorties de drones ont eu lieu lors de l'expérimentation, avec des distances de vol médianes de 2 miles terrestres, soit 3,2 km. Il s'écoulait en médiane 3 secondes entre la prise de décision de l'intervention et le départ du drone, une durée à comparer aux 3 minutes écoulées avant qu'une équipe de secours traditionnelle ne quitte les locaux des services d'urgences.
Au total, les victimes virtuellement atteintes d'un arrêt cardiaque ont attendu une médiane de 5 minutes et 21 secondes (3 minutes et 3 secondes pour l'intervention la plus courte, 8 minutes et 33 secondes pour la plus longue) avant qu'un drone soit sur place, contre 22 minutes avec l'envoi d'une équipe d'urgence classique. Aucun événement indésirable ou incident de vol n'est à déplorer.
Les auteurs rappellent que le taux de survie de l'arrêt cardiaque en dehors de l'hôpital est inférieur à 10 %, avec pour principal facteur de risque de décès l'allongement de la durée entre l'arrêt cardiaque et le début de la défibrillation. « Un gain de 16 minutes est cliniquement important, jugent les auteurs, néanmoins, davantage de tests de vol, de développements techniques et d'évaluation de l'intégration de ces drones dans la réglementation de l'aviation civile seront nécessaires. »
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