Cinq pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU - Égypte, Espagne, Nouvelle-Zélande, Uruguay et Japon - travaillent sur un projet de résolution exigeant que cessent les attaques contre les hôpitaux en Syrie, au Yémen et dans d'autres pays en conflit.
Ce texte, qui pourrait être présenté à l'ensemble des 15 pays membres du Conseil dès la semaine prochaine, réaffirme solennellement que de telles attaques violent le droit international et que leurs auteurs doivent rendre des comptes.
« Étant donné l'augmentation de ces attaques, il serait opportun d'avoir un texte qui réaffirme le droit international et réitère le respect dû au personnel de santé » en temps de guerre, a expliqué la porte-parole de la mission néo-zélandaise Nicola Garvey.
L'ONU ne manque jamais dans ses rapports sur la situation humanitaire en Syrie ou au Yémen, ou dans ses résolutions sur ces conflits, de dénoncer les attaques contre les hôpitaux et les médecins. Mais aucun texte ne leur a encore été spécifiquement consacré.
L'an dernier, 94 attaques en Syrie ont visé 63 hôpitaux et cliniques soutenus par Médecins sans frontières (MSF), selon l'organisation non gouvernementale. En Afghanistan, douze membres de l'ONG et une dizaine de patients ont péri dans des frappes aériennes qui se sont abattues sur l'hôpital de Kunduz.
Des tirs de missiles ont aussi atteint au moins trois cliniques de MSF au Yémen, où une coalition menée par l'Arabie saoudite combat des rebelles chiites.
MSF soutient l'initiative des cinq pays, a indiqué son directeur exécutif Jason Cone. « Si des États ne dénoncent pas ces attaques, a-t-il estimé, elles deviendront monnaie courante, un peu comme une conséquence acceptable des conflits ».
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