Six mois après avoir affiché sa volonté de lutter contre les inégalités de genre et d'origine dans le domaine scientifique et médical, le groupe de publications Lancet, propriétaire de 18 journaux dont la prestigieuse revue « The Lancet », a annoncé une série de mesures concrètes.
La publication des études est le nerf de la guerre en science et en médecine, reconnaissent les éditeurs du groupe. Or les femmes et les personnes des pays à faible et moyen revenu sont particulièrement sous-représentées à tous les stades de celle-ci : parmi les auteurs, les reviewers, les fonctions éditoriales des revues. Dans sa nouvelle politique, le groupe Lancet s'engage à augmenter leur représentativité à tous ces niveaux.
Boycott médiatique
Autre levier de pression, et non des moindres : celui des conférences et des colloques. Si ce type d'événement n'a programmé que des speakers masculins, le groupe ne le sponsorisera pas, n'en fera pas de couverture journalistique et refusera d'y envoyer des conférenciers. « Concernant les événements que nous organisons nous-même, notre objectif est d'atteindre 50 % de femmes parmi les speakers. Et nous préférons qu'elles y soient conférencières plutôt que modératrices ou présidentes de session », écrivent les éditeurs du groupe. Qui, par cette initiative, espère bien faire des émules.
« Nous ne sommes qu'une partie d'un écosystème qui inclut les institutions académiques et les donateurs qui connaissent un inacceptable biais de genre [...], notent ainsi les auteurs. Nous encourageons les autres éditeurs, journaux et membres de la communauté scientifique à contribuer à cette initiative. »
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